Ce photoblog présente quotidiennement

un premier choix non définitif d'images pour les séries en cours.

Il vient en complément du site www.yannickvallet.com qui, lui,

présente un panorama complet de mon travail.


31 décembre 2010

En Ile de France

Fusillés sous la neige, Clamart, 2010 - Série Un jour, en France
Photo © Yannick Vallet

30 décembre 2010

En Ile de France

Une rue sous la neige, Clamart, 2010 - Série Un jour, en France
Photo © Yannick Vallet

29 décembre 2010

Alexander Gronsky (Александр Гронский)

Voici un jeune photographe russe ou plutôt estonien, puisqu'il est né à Tallinn sur les rives de la Mer Baltique, qui devint professionnel dès l'âge de 18 ans ! Il a rejoint depuis quelques années déjà, l'Agency Photographer.ru, l'équivalent de l'Agence Magnum pour la Russie.

Mitino, Moscow, 2009, série The Edge
Photo © Alexander Gronsky

Son terrain de prédilection : les paysages de la Russie contemporaine.

Canal, Moscow, 2009, série The Edge
Photo © Alexander Gronsky

Dzerzhinsky, Moscow region, 2009, série The Edge
Photo © Alexander Gronsky

Dans The Edge, Alexander Gronsky explore les pourtours de Moscou, toutes ces banlieues austères, tous ces grands ensembles soviétiques noyés sous la neige, comme uniformisés par d'immenses étendues blanches, plus tout à fait vierges.

Brateyevo, Moscow, 2009, série The Edge - Photo © Alexander Gronsky

La série Less than 1, elle, fait directement référence à la très faible densité de population existant dans certaines régions de Russie.

Komsomolsk-na-Amure ll, 2008, série Less than One
Photo © Alexander Gronsky

Pour se donner un ordre d'idée, alors que la moyenne russe est d'à peine 9 habitants au kilomètre carré, celle des Etat-Unis est de 31 et celle de la France de 112. Seule la Mongolie, plus faible densité mondiale et voisine de la Russie, peine à atteindre les 2 habitants au kilomètre carré.

Yakutsk, 2008, série Less than One - Photo © Alexander Gronsky

Ici, dans ces contrées reculées aux limites extrèmes de la Russie, l'humain se fait donc plutôt rare. Il a tendance à se regrouper dans des centres urbains isolés, logeant dans de grands ensembles hérités de l'ère soviétique.

Murmansk, 2007, série Less than One - Photos © Alexander Gronsky

Kazakhstan Border, 2008, série Less than One
Photo © Alexander Gronsky

Avec Pastoral, le photographe russe explore les friches urbaines et les terrains abandonnés (décidément un thème très prisé des photographes du monde entier)*, en plein centre de la capitale russe.

Pastoral - Photo © Alexander Gronsky

Pour Alexander Gronsky, ce sont "des zones ni urbaines ni rurales. Des lieux sans dénomination".

Pastoral - Photos © Alexander Gronsky

Le travail éditorial qu'Alexander Gronsky produit pour nombres de magazines (Geo, Newsweek, Vanity Fair , Wallpaper, Esquire Russia, Elle Russia, The Sunday Times, et même Le Monde 2) est également assez étonnant et tout simplement beau.

Borders Stories, 2008 - Photo © Alexander Gronsky

A découvrir sur son site, des reportages sur Mourmansk ou sur les mariages mixtes à la frontière russo-chinoise.

Naftalan, 2008 - Photo © Alexander Gronsky

La découverte de Naftalan, ville d'Azerbaidjan (re)connue pour ses bains de pétrole soit-disant thérapeutiques, ou de la péninsule de Tchoukotka, province la plus au nord-est du pays.

Chukotka Travel, 2007
Photo © Alexander Gronsky

Et surtout, une galerie de portraits étonnants des femmes de Novgorod, surnommée "la Ville des mariées".

Town of Brides - Photos © Alexander Gronsky

Ici, les femmes sont tellement plus nombreuses que les hommes que lorsqu'elles veulent trouver leur futur mari, elles font établir le portrait robot de l'homme de leur rêve, à l'aide du logiciel de la police !

Yamal Peninsula, 2006 - Photo © Alexander Gronsky

Beaucoup des clichés d'Alexander Gronsky portent en eux une étrange solitude. Peut-être est-ce dû à cette blancheur souvent présente, comme si nous spectateur étions seuls plongés au beau milieu de ces grandes étendues neigeuses.

The Edge - Photo © Alexander Gronsky

* voir ici le post sur Satoru Toma, lors de son exposition dans le off des Transphotographiques de Lille.

28 décembre 2010

En Ile de France

Le cimetière intercommunal de Clamart, dessiné et créé par Robert Auzelle, 2010 - Série Un jour, en France - Photo © Yannick Vallet

27 décembre 2010

En Ile de France

Banc sous la neige, Clamart, 2010 - Série Un jour, en France
Photo © Yannick Vallet

26 décembre 2010

En Ile de France

Cité de la Plaine de Robert Auzelle, Clamart, 2010
Série Un jour, en France - Photo © Yannick Vallet

25 décembre 2010

Merry Christmas

Joyeux Noël à tous

et rendez-vous dès demain
pour une dernière semaine de l'année 2010
tout en blanc ...


Noël 2010 - Photo © Yannick Vallet

24 décembre 2010

A l'origine

Sans titre, 2010, Série À l'origine - Photo © Yannick Vallet

23 décembre 2010

Walking the High Line

Suite au post d'hier sur la Petite Ceinture parisienne, voilà quelques infos sur sa cousine new yorkaise, la High Line.

The High Line, 2000 - Photo © Joel Sternfeld

Au milieu du XIXe siècle, la ville de New York autorise dans sa partie ouest, la construction au niveau des rues, d'un chemin de fer pour les trains de marchandises. Mais suite au trop nombreux accidents qui pouvaient arriver entre les voitures et les trains (la 10e Avenue était surnommée l'Avenue de la Mort !), on décide en 1929 la construction d'une voie ferrée, dix mètres au-dessus du sol et sur une vingtaine de kilomètres de long. La High Line est née.

Looking East on 30th Street on a Morning in May, 2000
Photo © Joel Sternfeld

Afin de permettre une livraison plus aisée des marchandises, les trains, tout au long du parcours, pouvaient entrer à l'intérieur des entrepôts. Mais dans les années 60, suite à la baisse du trafic, la partie sud est démolie. Et c'est en 1980 que le dernier train circulera sur la partie restante, celle traversant les quartiers ouest de Manhattan.

Looking South on a May Evening (the Starrett-Lehigh Building),
May 2000 - Photo © Joel Sternfeld

Jusque dans les années 90, de nombreux voisins de la High Line, alarmés par sa démolition programmée, se mobilisèrent autour de l'association "Friends of the High Line" pour préserver cet espace original. Leur travail de titan a payé puisque aujourd'hui la ligne a été réhabilitée autour du projet de l'architecte paysagiste James Corner.

A Branch that Fell on the High Line, July 2000
Photo © Joel Sternfeld

C'est en 2000 que Robert Hammond et Joshua David, les co-fondateurs de l'association, demandèrent au célèbre photographe Joel Sternfeld de faire des photos de ce qui restait de la voie ferrée.

A Peach Tree, October 2000 - Photo © Joel Sternfeld

Son travail, qui dura une année complète, fut d'ailleurs déterminant pour l'avenir du projet de réhabilitation puisqu'il permit, à travers des photographies prises tout au long des saisons, de sensibiliser une grande partie de la population sur la beauté du site.

Looking South towards Chelsea Market, December 2000
Photo © Joel Sternfeld

Le livre, devenu une rareté, est maintenant introuvable à moins de 150 euros mais une seconde édition datant de 2009 est en vente pour 30 $ sur le site de la High Line.


WALKING THE HIGH LINE - Editeur : Steidl Verlag (2002)

Pour parfaire votre connaissance sur cette aventure commencée il y a plus d'un siècle et demi, je ne saurais que trop vous recommander d'aller faire un tour sur le site ultra-complet de la High Line. Un site très bien fait qui regorge d'informations sur le passé, le présent et le futur de cette ligne au destin hors du commun … un exemple dont on pourrait d'ailleurs s'inspirer pour notre Petite Ceinture …


Ken Robson's Christmas Tree, January 2001 - Photo © Joel Sternfeld

22 décembre 2010

La petite ceinture

Voici un joli petit film (éh oui, moi j'appelle ça un film car c'en est bien un*) réalisé uniquement à partir de photographies, sur la Petite Ceinture de Paris, ancienne ligne de chemin de fer circulaire de la capitale.

LA PARENTHESE URBAINE de Jean-Philippe Corre (2010)

Ouverte au trafic de marchandises en 1852, la Petite Ceinture accueillera deux ans plus tard des voyageurs sur le tronçon Auteuil ; puis sur toute la ligne, à partir de 1862. Longue de 32 km, cette ligne faisait le tour de de la capitale afin de faciliter, entre autre, le transit des voyageurs entre les diverses gares parisiennes. Mais au début des années 30, la concurrence du Métropolitain se faisant de plus en plus grande, celle-ci devient de moins en moins fréquentée et l'Etat en autorise sa fermeture.

Gare d’Auteuil, 1985 – © photo Olivier Michel

Seule la petite partie du tronçon d'Auteuil sera exploitée jusqu'en 1985 pour le trafic voyageurs. De 1934 jusqu'au début des années 1990 se sont donc essentiellement des trains de marchandises qui emprunteront cette voie mythique, desservant les usines Citroën au sud ou les abattoirs de Vaugirard.


Ornano, 1976 – © Photo Emmanuel Tubacher

Aujourd'hui, la Petite Ceinture n'est faite que de tronçons plus ou moins longs - empêchant ainsi son parcours dans la continuité - et son avenir est plus qu'incertain … Et même si
une association semble garder la flamme ou si quelques passionnés entretiennent des sites plus ou moins intéressants, les parisiens, eux, n'ont pas l'air de se passionner pour cette voie historique, devenu le plus grand terrain vague de la capitale !

© Photo Paul Reul

Ouverte au XIXème siècle et définitivement fermée aux voyageurs dans les années 80, la
Petite Ceinture a un parcours étrangement similaire à celui de la High Line new yorkaise, photographiée par Joël Sternfeld. Mais ça, c'est une autre histoire ...

The High Line, 2000 - Photo © Joel Sternfeld

*"La parenthèse urbaine" est ce qu'on appelle maintenant, d'un acronyme un peu foireux, une PoM ou PoeM (Petite oeuvre Multimédia). Il a fallu quand même attendre quarante cinq ans depuis "La Jetée", chef d'oeuvre de Chris Marker, pour que quelques uns disent avoir inventé (rien que ça !) un nouveau médium grâce, dit-on, à l'association d'images et de sons, via les ordinateurs et internet. Et moi qui croyait, innocent que je suis, qu'on appelait ça un film !

21 décembre 2010

A l'origine

Sans titre, 2010, Série À l'origine - Photo © Yannick Vallet

20 décembre 2010

A l'origine

Sans titre, 2010, Série À l'origine - Photo © Yannick Vallet

19 décembre 2010

A l'origine

Sans titre, 2010, Série À l'origine - Photo © Yannick Vallet

18 décembre 2010

A l'origine

Sans titre, 2010, Série À l'origine - Photo © Yannick Vallet

17 décembre 2010

La rencontre, chap. 5

En route pour la cinquième et dernière rencontre de l'année.
Cette fois-ci, c'est donc à Olivier d'aller faire un tour du côté d'une de mes photos*. Après l'avoir envoyé en Angleterre et aux Etats Unis, j'ai eu envie d'un petit retour en France...

Hôtel de France, Grandvilliers, Picardie, 2010
Photo © Yannick Vallet

Voici donc le texte qui accompagnait cette image :
Direction la Picardie, sur la route de Beauvais au Tréport. Je suis passé de nombreuses fois sur ce rond point de Grandvilliers et je me suis toujours demandé comment l'Hôtel de France d'une petite ville de l'Oise pouvait devenir chinois, avec buffet à volonté, et finir en HLM ! Ces villes de province où personne ne s'arrêtent, ces chefs lieux de canton avec leurs drôles de bâtiments que même les habitants ne voient plus, m'ont toujours intrigués.

Je vous laisse donc rejoindre La rencontre, chap. 5 sur Dreamlands et découvrir le nouveau voyage virtuel d'Olivier Hodasava, perdu entre Manche et Beauvaisis, au beau milieu de la campagne de l'Oise.

* pour la règle du jeu et les autres chapitres c'est ici.

16 décembre 2010

A l'origine

Sans titre, 2010, Série À l'origine - Photo © Yannick Vallet

15 décembre 2010

Sears Homes

Sur le thème des maisons qui ont une âme, et dans la continuité des 100 Abandonned Houses, voilà tout un pan fascinant de l'histoire américaine.


Le catalogue Sears, dont parle James Lee Burke dans son roman "La pluie de néon" (voir post du 17 novembre), est une sorte de mélange américain combinant tous les atouts de notre Redoute nationale et du pitoresque Manufrance !


La Sears, Roebuck and Company, fondée à la fin du XIXè siècle par Richard Warren Sears, est une des deux plus grosses sociétés américaines de VPC. À l'époque, alors que sa concurrente, la Montgomery Ward, ratisse large sur le territoire américain, Sears se concentre essentiellement sur les régions rurales. Et va rapidement faire sa spécialité de la vente par correspondance de … maisons !


Et c'est ainsi que Sears et son génial catalogue ont habillé d'une véritable identité toute une partie de l'architecture américaine provinciale, proposant à nombre de futurs propriétaires une partie du rêve américain …

The Spindle Sears House, Centreville, Virginie

La Spindle Sears House*, édifiée en 1934 non loin de Washington, fut achetée avec toutes les options au prix de 1.244 $. Il s'agissait du modèle Brentwood, vendu 869 $ prix catalogue.


Pour 375 $ de plus que le modèle de base, la maison comporte également une salle de bain intérieure, une véranda pouvant servir de salle-à-manger, un bardage de meilleure qualité pour la façade et un garage spécialement conçu pour deux Ford T.

The Dover, Alton, Illinois - © Photo Rosemary Thornton


Les Sears Homes me font immanquablement penser à toutes ces images prises, dans les années 70/80, par ces immenses photographes américains que sont Stephen Shore, William Christenberry, Joël Meyerowitz ou William Eggleston.


House and Car, near Akron, Alabama, 1981
© Photo William Christenberry

© Photo Stephen Shore

Des images de l'american dream qui, vues de ce côté-ci de l'Atlantique sont un peu notre fantasme de l'Amérique. Et pourtant, ces maisons existent bel et bien. Et si aujourd'hui certaines, drapées dans leur beauté décatie, sont d'ores et déjà vouées à la démolition, comme à Detroit par exemple ; d'autres, comme la Spindle Sears House, sont entrées officiellement dans le patrimoine des Etats-Unis et sont protégées par décret.

The Ashmore, Illinois - © Photo Rosemary Thornton


Si ça vous intéresse vous pouvez compléter la visite en allant faire un tour sur le site de Rosemary Thornton, LA spécialiste des maisons Sears, et auteur de nombreux livres sur le sujet.
Et, indispensables, les archives de Sears où vous trouverez tous les modèles de maisons créées entre 1908 et 1940.

The Maytown, Shenandoah, Virginie - © Photo Rosemary Thornton

A noter que Sears a fait également dans les granges ! Magnifiques ! Mais ça, c'est une autre histoire …

The "Cyclone" No. 3026 barn kit, 1918

© Photo Rosemary Thornton

Photos are used with permission by Rosemary Thornton. Reproduction not permitted.

* le nom de cette maison a été emprunté aux premiers propriétaires, Roger et Wilma Spindle.