Suite à l'exposition "Caravane(s)", qui s'est déroulée l'année dernière pendant le Festival d'Arles à l'Atelier du Midi, les éditions L'erre de Rien viennent de faire paraître trois carnets.
Dans l'un deux, vous pourrez retrouver une de mes photographies qui était exposée à la galerie.
Vous pouvez vous procurer les carnets ICI, au prix de 8 euros chaque. Egalement disponibles en coffret.
Ce photoblog présente quotidiennement
un premier choix non définitif d'images pour les séries en cours.
Il vient en complément du site www.yannickvallet.com qui, lui,
présente un panorama complet de mon travail.
Affichage des articles dont le libellé est livres. Afficher tous les articles
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11 juillet 2014
19 février 2014
Les nuits d'été d'Alec Soth
Lorsqu'il était jeune photographe, Alec Soth (dont je vous ai déjà parlé maintes fois : ICI et ICI, par exemple) a eu un choc visuel en découvrant le "Summer Nights" de Robert Adams. Un livre de photographies en noir et blanc, faites entre chien et loup, au crépuscule ou de nuit.
C'est donc tout naturellement qu'en 2012 Alec Soth, pour l'exposition Remix initiée par Aperture, réalise ce film d'une grande beauté émotionnelle au titre évocateur.
A voir, revoir et savourer. Souvent ...
SUMMER NIGHTS - Robert Adams
(1985)
C'est donc tout naturellement qu'en 2012 Alec Soth, pour l'exposition Remix initiée par Aperture, réalise ce film d'une grande beauté émotionnelle au titre évocateur.
A voir, revoir et savourer. Souvent ...
SUMMER NIGHTS AT THE DOLLAR TREE de Alec Soth (2012)
A noter qu'une réédition de "Summer Nights" augmentée et réorchestrée par Adams lui-même est parue en 2009 :
SUMMER NIGHTS WALKING - Robert Adams
(2009)
Et pour être tout à fait complet, je vous conseille vivement d'aller faire un tour au Jeu de Paume pour la très belle rétrospective Robert Adams, intitulée "The place we live".
23 janvier 2014
Au cœur de l'hiver
• Coup de cœur pour 4 expos et 1 livre.
Le froid, le gris, la pluie.
Regarder, éditer, retravailler, monter des dossiers, chercher des financements et puis proposer, encore et toujours.
Autant de raisons (bonnes ou mauvaises) pour ne pas sortir !
Pour ne pas écrire.
Trop peu de temps ...
Mais se faire violence et puis transmettre … les images qu'on aime.
Voici donc, au cœur de l'hiver, un petit tour express de ce qui m'a touché ces derniers temps.
Tout d'abord, la nouvelle exposition collective de la toujours très active La(b) Galerie Artyfact.
Autour du thème "FEMME(S)", 15 artistes très divers s'expriment sur les murs de ce lieu toujours aussi chaleureux.
Avec tout d'abord, les beaux formats carrés en noir et blanc de France Dubois, pour une série toute en retenue et en fragilité, intitulée "Dissociated".
Un peu plus loin, les très sombres et très curieuses images d'Edouard de Pazzi vues à travers le trou de la serrure … à scruter, intensément !
À deux pas de là, ce sont les jambes du très beau livre de Karine Maussière "Cours Lola cours", avec un magnifique tirage tout en douceur.
Et puis, dans un courant de style appropriationniste, des images qui ont ce je-ne-sais-quoi de charme suranné … les noir et blanc de Nieves Mingueza.
A voir également, les lépidoptères de Sofia Santa Clara, les étonnants portraits de Patrick Rimond ou ceux de Julien Dumas, les beaux corps de Cécilia Jauniau, la vidéo de Christophe Dentin et les images de Tamina Beausoleil, Katrien de Blauwer, Aglaë Bory, Jacques Bosser, Chris Morin. Sans oublier l'installation coquinement rouge de Anna Golicz-Cottet !
Une intéressante expo à l'image des femmes, toute en beauté … et toute en douceur.
Dans un style totalement différent, ce sont les deux expositions phares de la Maison Européenne de la Photographie : "Small Stories" de David Lynch et "Camouflages" de Joan Fontcuberta.
Tout le monde connaît David Lynch le réalisateur mais peu savent qu'il est également photographe (et musicien, et peintre, et ébéniste, et sculpteur …) et qu'il a déjà publié pas moins de 7 livres de photo (dont je vous ai déjà parlé ICI).
Cette fois-ci, pour ses "Small Stories" l'artiste a eu carte blanche. Et comme toujours avec lui, inutile d'essayer de comprendre absolument ce qu'il a voulu dire. Car ici point de message, juste un univers. Un univers et de petites histoires (assez barrées, certes !) qui, finalement, n'appartiennent qu'à celui qui les regarde. C'est-à-dire vous !
Photo © David Lynch
Autre expo à la MEP (et tout aussi barrée, d'ailleurs. Mais dans un autre style !), "Camouflages" de Joan Fontcuberta.
La Sirène de Tanaron, 2006 - Photo © Joan Fontcuberta
Se basant sur la manipulation des images, l'artiste a su recréer des univers joyeusement inventifs dans lesquels se retrouvent aussi bien le mythe des sirènes, des animaux fictifs ou de nouvelles espèces végétales, que des légendes historiques inventées de toutes pièces (comme cet officier russe disparu mystérieusement alors qu'il pilotait son vaisseau spatial !).
Cercophitecus Icarocornu, 1985 - Photo © Joan Fontcuberta
A base de photographies trafiquées mais également d'animaux empaillés, de dessins techniques, de schéma scientifiques ou de journaux "d'époque", Joan Fontcuberta nous entraîne dans des mondes parallèles, tout droit sortis de son imaginaire.
Istochnikov saluant les techniciens de MIK, 1997
Photo © Joan Fontcuberta
Il y a ici tellement à regarder et à lire qu'il vous faudra pas loin de deux heures pour vous délecter de ces légendes au drôle de goût d'irréalité !
Et enfin, quatrième et dernière exposition à voir absolument, "Tiksi" de Evguenia Arbugaeva à la In Camera Galerie.
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Cette jeune photographe russe a fait ici un très beau travail sur la mémoire de l'enfance. Vivant depuis quelques années en dehors de sa Yakoutie natale, elle a souhaité en revenant dans son village, retrouver ses rêves et ses mystères de petite fille.
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Pour cette série, Evguenia Arbugaeva s'est inspirée des ouvrages qu'elle avait eus sous les yeux lorsqu'elle était enfant : « Ces livres sont beaux et ont une signification profonde. lls sont habilement mis en pages, les caractères sont clairs et lumineux. Leurs images transmettent un sentiment d’émerveillement et d’idéalisme naïf qui m’ont toujours captivée. »
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Le travail d'Evguenia Arbugaeva, merveilleux dans tous les sens du terme, diffère avec bonheur, d'une certaine tristesse qu'on peut voir depuis un certain temps en provenance de la Russie et des pays de l'Est. Ses images un peu fragiles me font penser aux sublimes ambiances d'un autre russe, illustrateur celui-là, Ivan Bilibine …
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Et pour finir, voici mon très gros coup de cœur du moment, le livre du belge Olivier Cornil1 "Homeland/Vladivostok", paru il y a peu suite à l'exposition qui eut lieu à Bruxelles en 2013 à l'Espace Contretype.
L'originalité du livre d'Olivier Cornil réside dans trois principes simples: ne légender aucune photo, insérer au centre de l'ouvrage de petits textes aux allures de journal intime, mêler intimement images de chez lui (Homeland) et images de l'étranger (Vladivostok).
Le résultat, un étonnant voyage aux côtés du photographe. Entre Belgique et reste du monde. Dans une belle cohérence visuelle et émotionnelle.
Rares sont les livres qui vous parlent et résonnent en vous à ce point. Pour moi, il est une sorte d'aboutissement de ce que peut-être un corpus d'images de vie et de pensées intimes. Une œuvre à part entière, empreinte de poésie mélancolique, de spleen baudelairien, de joies intenses et de solitude revendiquée :
Ce livre est tout simplement beau. Beau et sensible.
Certainement le plus beau de tous ceux que j'ai pu voir depuis de très nombreux mois.
Il est de ceux que l'on feuillette régulièrement. Comme pour mieux se retrouver.
Il est de ceux qui vous accompagnent longtemps.
Encore et toujours …
FEMME(S)
La(b) Galerie Artyfact - 9, rue Forest - Paris 18
Du 9 janvier au 15 février 2014
Métro : Place de Clichy
Du mercredi au samedi de 12h à 19h
SMALL STORIES & CAMOUFLAGES
Maison Européenne de la Photographie - 5/7, rue de Fourcy - Paris 04
Du 15 janvier au 16 mars 2014
Métro : Saint-Paul
Du mercredi au dimanche de 11h à 19h45
(gratuit le mercredi à partir de 17h00)
TIKSI - EVGUENIA ARBUGAEVA
In Camera Galerie - 21, rue Las Cases - Paris 07
Du 12 décembre 2013 au 8 février 2014
Métro : Solférino
Du mardi au samedi de 14h à 19h00
1. Je vous ai déjà parlé d'Olivier Cornil ICI.
Le froid, le gris, la pluie.
Regarder, éditer, retravailler, monter des dossiers, chercher des financements et puis proposer, encore et toujours.
Autant de raisons (bonnes ou mauvaises) pour ne pas sortir !
Pour ne pas écrire.
Trop peu de temps ...
Mais se faire violence et puis transmettre … les images qu'on aime.
Photo © David Lynch
Voici donc, au cœur de l'hiver, un petit tour express de ce qui m'a touché ces derniers temps.
Tout d'abord, la nouvelle exposition collective de la toujours très active La(b) Galerie Artyfact.
Photo © Cécilia Jauniau
Autour du thème "FEMME(S)", 15 artistes très divers s'expriment sur les murs de ce lieu toujours aussi chaleureux.
Avec tout d'abord, les beaux formats carrés en noir et blanc de France Dubois, pour une série toute en retenue et en fragilité, intitulée "Dissociated".
Photo © France Dubois
Un peu plus loin, les très sombres et très curieuses images d'Edouard de Pazzi vues à travers le trou de la serrure … à scruter, intensément !
Photo © Edouard de Pazzi
À deux pas de là, ce sont les jambes du très beau livre de Karine Maussière "Cours Lola cours", avec un magnifique tirage tout en douceur.
Photo © Karine Maussière
Et puis, dans un courant de style appropriationniste, des images qui ont ce je-ne-sais-quoi de charme suranné … les noir et blanc de Nieves Mingueza.
Photo © Nieves Mingueza
A voir également, les lépidoptères de Sofia Santa Clara, les étonnants portraits de Patrick Rimond ou ceux de Julien Dumas, les beaux corps de Cécilia Jauniau, la vidéo de Christophe Dentin et les images de Tamina Beausoleil, Katrien de Blauwer, Aglaë Bory, Jacques Bosser, Chris Morin. Sans oublier l'installation coquinement rouge de Anna Golicz-Cottet !
Photo © Katrien de Blauwer
Une intéressante expo à l'image des femmes, toute en beauté … et toute en douceur.
***
Dans un style totalement différent, ce sont les deux expositions phares de la Maison Européenne de la Photographie : "Small Stories" de David Lynch et "Camouflages" de Joan Fontcuberta.
Photo © David Lynch
Tout le monde connaît David Lynch le réalisateur mais peu savent qu'il est également photographe (et musicien, et peintre, et ébéniste, et sculpteur …) et qu'il a déjà publié pas moins de 7 livres de photo (dont je vous ai déjà parlé ICI).
Photo © David Lynch
Cette fois-ci, pour ses "Small Stories" l'artiste a eu carte blanche. Et comme toujours avec lui, inutile d'essayer de comprendre absolument ce qu'il a voulu dire. Car ici point de message, juste un univers. Un univers et de petites histoires (assez barrées, certes !) qui, finalement, n'appartiennent qu'à celui qui les regarde. C'est-à-dire vous !
Photo © David Lynch
David Lynch le dit d'ailleurs à sa façon dans le texte d'introduction à l'expo : « Les images fixes peuvent raconter des histoires. La plupart du temps, les images fixes racontent de petites histoires. Et il arrive parfois que les histoires intéressantes soient de petites histoires. Les petites histoires se déroulent sur une période très courte. Cependant, la pensée et les émotions peuvent être impliquées quand on regarde une image fixe, et les petites histoires peuvent se développer jusqu’à devenir de grandes histoires. Tout ça dépend, bien sûr du spectateur. Il est quasiment impossible de ne pas voir une sorte d’histoire émerger d’une image fixe. Et ça, je trouve que c’est un phénomène magnifique. »
Photo © David Lynch
Autre expo à la MEP (et tout aussi barrée, d'ailleurs. Mais dans un autre style !), "Camouflages" de Joan Fontcuberta.
La Sirène de Tanaron, 2006 - Photo © Joan Fontcuberta
Se basant sur la manipulation des images, l'artiste a su recréer des univers joyeusement inventifs dans lesquels se retrouvent aussi bien le mythe des sirènes, des animaux fictifs ou de nouvelles espèces végétales, que des légendes historiques inventées de toutes pièces (comme cet officier russe disparu mystérieusement alors qu'il pilotait son vaisseau spatial !).
Cercophitecus Icarocornu, 1985 - Photo © Joan Fontcuberta
A base de photographies trafiquées mais également d'animaux empaillés, de dessins techniques, de schéma scientifiques ou de journaux "d'époque", Joan Fontcuberta nous entraîne dans des mondes parallèles, tout droit sortis de son imaginaire.
Istochnikov saluant les techniciens de MIK, 1997
Photo © Joan Fontcuberta
Il y a ici tellement à regarder et à lire qu'il vous faudra pas loin de deux heures pour vous délecter de ces légendes au drôle de goût d'irréalité !
***
Et enfin, quatrième et dernière exposition à voir absolument, "Tiksi" de Evguenia Arbugaeva à la In Camera Galerie.
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Cette jeune photographe russe a fait ici un très beau travail sur la mémoire de l'enfance. Vivant depuis quelques années en dehors de sa Yakoutie natale, elle a souhaité en revenant dans son village, retrouver ses rêves et ses mystères de petite fille.
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Pour cette série, Evguenia Arbugaeva s'est inspirée des ouvrages qu'elle avait eus sous les yeux lorsqu'elle était enfant : « Ces livres sont beaux et ont une signification profonde. lls sont habilement mis en pages, les caractères sont clairs et lumineux. Leurs images transmettent un sentiment d’émerveillement et d’idéalisme naïf qui m’ont toujours captivée. »
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
Le travail d'Evguenia Arbugaeva, merveilleux dans tous les sens du terme, diffère avec bonheur, d'une certaine tristesse qu'on peut voir depuis un certain temps en provenance de la Russie et des pays de l'Est. Ses images un peu fragiles me font penser aux sublimes ambiances d'un autre russe, illustrateur celui-là, Ivan Bilibine …
Tiksi - Photo © Evguenia Arbugaeva
***
Et pour finir, voici mon très gros coup de cœur du moment, le livre du belge Olivier Cornil1 "Homeland/Vladivostok", paru il y a peu suite à l'exposition qui eut lieu à Bruxelles en 2013 à l'Espace Contretype.
HOMELAND/VLADIVOSTOK de Olivier Cornil (2013)
(Editeur : Yellow Now)
L'originalité du livre d'Olivier Cornil réside dans trois principes simples: ne légender aucune photo, insérer au centre de l'ouvrage de petits textes aux allures de journal intime, mêler intimement images de chez lui (Homeland) et images de l'étranger (Vladivostok).
Photo © Olivier Cornil
Le résultat, un étonnant voyage aux côtés du photographe. Entre Belgique et reste du monde. Dans une belle cohérence visuelle et émotionnelle.
Photo © Olivier Cornil
Rares sont les livres qui vous parlent et résonnent en vous à ce point. Pour moi, il est une sorte d'aboutissement de ce que peut-être un corpus d'images de vie et de pensées intimes. Une œuvre à part entière, empreinte de poésie mélancolique, de spleen baudelairien, de joies intenses et de solitude revendiquée :
« J'aime les arbres. Je les regarderais des heures. Je pense en avoir photographié des dizaines si ce n'est des centaines. Leurs courbes, élancements, stigmates et courbures. Ils me dépassent, ils me survivent, ils étaient déjà là. Ils sont un refuge où que ce soit. »
Photo © Olivier Cornil
Ce livre est tout simplement beau. Beau et sensible.
Certainement le plus beau de tous ceux que j'ai pu voir depuis de très nombreux mois.
Il est de ceux que l'on feuillette régulièrement. Comme pour mieux se retrouver.
Il est de ceux qui vous accompagnent longtemps.
Encore et toujours …
Photo © Olivier Cornil
« J'ai voulu aller me balader seul. Chercher des images.
Lors de mes vacances, en famille ou entre amis, je prends toujours un moment pour m'isoler. En voiture ou à pied, avec mon Mamiya. Un besoin. De ces moments de solitude ressortent des images solitaires. Très peu de présence, presque aucun portrait. Je cultive cette recherche de l'absence. D'une forme de mélancolie, voire de désolation. Cela n'a rien à voir avec mon caractère. Ni avec mon état d'esprit, même si je dois comme chacun contenir des ombres. Que je sois heureux ou triste n'y change rien. »
Olivier Cornil "Homeland/Vladivostok"
Girls in Hawaii - Girls in the Wood
Vidéo de Olivier Cornil (2012)
La(b) Galerie Artyfact - 9, rue Forest - Paris 18
Du 9 janvier au 15 février 2014
Métro : Place de Clichy
Du mercredi au samedi de 12h à 19h
SMALL STORIES & CAMOUFLAGES
Maison Européenne de la Photographie - 5/7, rue de Fourcy - Paris 04
Du 15 janvier au 16 mars 2014
Métro : Saint-Paul
Du mercredi au dimanche de 11h à 19h45
(gratuit le mercredi à partir de 17h00)
TIKSI - EVGUENIA ARBUGAEVA
In Camera Galerie - 21, rue Las Cases - Paris 07
Du 12 décembre 2013 au 8 février 2014
Métro : Solférino
Du mardi au samedi de 14h à 19h00
1. Je vous ai déjà parlé d'Olivier Cornil ICI.
Libellés :
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20 février 2013
A l'Ouest
En France, André Mérian fait certainement partie de ceux qui ont aidé à révéler aux yeux de tous, l'intérêt photographique que pouvait avoir les zones périurbaines (voir par exemple, son livre "The Statement" paru en 2006).

Le Pouldu, Juillet 2007, Finistère - Photo © André Mérian
Des lieux qui ne sont plus vraiment la ville et pas encore vraiment la campagne.

Saint Malo, Mai 2009, Ile et Vilaine - Photo © André Mérian
Ces lieux, ce sont par exemple les Zones d'Aménagements Concertés, les fameuses ZAC, avec leurs quartiers pavillonnaires, réservés et conçus pour de jeunes couples aux moyens financiers réduits. Avec des habitations, des locaux commerciaux, des bâtiments trop souvent construits sur le même modèle. Avec ce mélange un tantinet déprimant, de hangars métalliques multicolores et de restaurants formatés sur un fantasme de rêve américain.

Binic, mai 2009, Côtes d'Armor - Photo © André Mérian
Vues de l'extérieur, ces ZAC, toujours un peu vides, jamais vraiment pleines, semblent n'être que des lieux de passage.
Et pourtant …

Bégard, mai 2009, Côtes d'Armor - Photo © André Mérian
Pendant deux ans, André Mérian a sillonné la Bretagne à la recherche des ces lieux étranges (pas que des ZAC !) et en a fait des images étonnantes.

Perros-Guirec, mai 2010, Côes d'Armor - Photo © André Mérian
Des images qui instillent en nous, spectateur, une sorte de douceur diffuse et légèrement cotonneuse. Comme un rêve chloroformé qui nous envelopperait de sa rassurante tiédeur.

Cancale, Juin 2009, Ile et Vilaine - Photo © André Mérian
Ne ratez donc pas ce rendez-vous hors norme, car il ne vous reste plus que quelques jours pour vous rendre aux Douches, la galerie où se déroule l'expo ! Quant au livre, il est édité chez Filigranes.
ANDRÉ MÉRIAN : OUEST
Les Douches La Galerie - 5 rue Legouvé - 75010 Paris
Du 19 janvier au 23 février 2013
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Métro : Jacques Bonsergent

Le Pouldu, Juillet 2007, Finistère - Photo © André Mérian
Des lieux qui ne sont plus vraiment la ville et pas encore vraiment la campagne.

Saint Malo, Mai 2009, Ile et Vilaine - Photo © André Mérian
Ces lieux, ce sont par exemple les Zones d'Aménagements Concertés, les fameuses ZAC, avec leurs quartiers pavillonnaires, réservés et conçus pour de jeunes couples aux moyens financiers réduits. Avec des habitations, des locaux commerciaux, des bâtiments trop souvent construits sur le même modèle. Avec ce mélange un tantinet déprimant, de hangars métalliques multicolores et de restaurants formatés sur un fantasme de rêve américain.

Binic, mai 2009, Côtes d'Armor - Photo © André Mérian
Vues de l'extérieur, ces ZAC, toujours un peu vides, jamais vraiment pleines, semblent n'être que des lieux de passage.
Et pourtant …

Bégard, mai 2009, Côtes d'Armor - Photo © André Mérian
Pendant deux ans, André Mérian a sillonné la Bretagne à la recherche des ces lieux étranges (pas que des ZAC !) et en a fait des images étonnantes.

Perros-Guirec, mai 2010, Côes d'Armor - Photo © André Mérian
Des images qui instillent en nous, spectateur, une sorte de douceur diffuse et légèrement cotonneuse. Comme un rêve chloroformé qui nous envelopperait de sa rassurante tiédeur.

Cancale, Juin 2009, Ile et Vilaine - Photo © André Mérian
Ne ratez donc pas ce rendez-vous hors norme, car il ne vous reste plus que quelques jours pour vous rendre aux Douches, la galerie où se déroule l'expo ! Quant au livre, il est édité chez Filigranes.
OUEST (2013)
Editeur : Filigranes Editions
ANDRÉ MÉRIAN : OUEST
Les Douches La Galerie - 5 rue Legouvé - 75010 Paris
Du 19 janvier au 23 février 2013
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Métro : Jacques Bonsergent
23 janvier 2013
Un hiver d'Oise
C'est grâce à ce livre que j'ai véritablement découvert le travail de Thierry Girard.
Sorti en novembre 2008, il m'a souvent accompagné, ces dernières années, dans mes réflexions picturales (au même titre d'ailleurs que le "Sleeping by the Mississippi" d'Alec Soth, le "Uncommon places" de Stephen Shore ou le "Cape Light" de Joel Meyerowitz).
Et ce qui est très troublant, c'est qu'à la même époque exactement, je venais de découvrir et de photographier moi aussi, de mon côté, cette même région du nord de la France, la Picardie (voir ICI, LÀ, ou encore LÀ).
Poste électrique à Montataire (Poise - Clarté) - Photo © Thierry Girard
Réalisées lors d'une résidence d'artiste, les prises de vue ne prennent pas le chemin habituellement suivi par Thierry Girard. À savoir, utiliser un itinéraire, un cheminement, comme fil conducteur de son travail1. En cela "Un hiver d'Oise" est certainement pour lui une sorte de livre charnière - sans compter qu'il photographie ici pour la première fois des modèles, dans des mises en scène plutôt affirmées2.
Lafraye (Toise - Fragment du cadastre) - Photo © Thierry Girard
Cette fois, c'est le mot Oise lui-même qui sert de guide pour trois séries, concomitantes et contiguës.
Toise (sous-titrée Fragment du cadastre), est constituée de 21 photos du plateau picard. Noise (Chimères) alterne gros plans d'icônes chrétiennes, modèles féminins et paysages forestiers. Poise (Clarté) est un corpus d'images mélancoliques prises dans des villes, villages et gros bourgs aux noms d'un autre ailleurs : Bresles, Mouy, Montataire, Rochy-Condé, Bacouël, …
Quartier Argentine, Beauvais (Noise - Clarté) - Photo © Thierry Girard
Le temps exécrable qui règne la plupart du temps ici en hiver, le plafond éternellement bas et nuageux, le vent, la pluie, le froid, le déficit de lumière sont pour beaucoup dans l'atmosphère pesante qui règne tout au long du livre. Une atmosphère de tristesse revendiquée et pleinement assumée …
Beauvais, développement d'une zone d'activités le long de la route
de Saint Just-en-Chaussée (Toise - Fragment du cadastre)
Photo © Thierry Girard
Et puis, ayant photographié une ancienne fabrique de chaussures dont il ne reste plus que le sigle MIR sur la façade, Thierry Girard traverse Mouy :
Certains pourraient être tentés de rapprocher intimement le travail de Thierry Girard de celui de Raymond Depardon (voir l'expo surmédiatisée de 2010 à la BnF), mais ce serait réduire les photographes, au fil de leurs séries, à de simples compilateurs de thèmes (ici, les paysages français, au sens large du terme) au détriment d'un œil, d'une sensibilité et d'un style. Bref, au détriment d'un être humain, avec son passé, son histoire et son affect.
Entre Reuil sur Brèche et Noirémont (Toise - Fragment du cadastre)
Photo © Thierry Girard
Thierry Girard résume d'ailleurs assez bien, dans un post datant de 2008 (à lire ICI dans son intégralité), leurs différences de vision artistique :
On peut d'ailleurs aimer les images de l'un ou de l'autre pour des raisons totalement différentes (et tout aussi respectables !) - la beauté plastique des lieux pour l'un, leur beauté émotive pour l'autre - et finalement y trouver son compte en temps que spectateur …
Beauvais, développement d'une zone d'activitéés
(Toise - Fragment du cadastre) - Photo © Thierry Girard
Un dernier mot pour souligner le très beau travail - graphique, éditorial et de conception - effectué conjointement sur le livre de Thierry Girard, par Eric Cez et L'atelier d'édition et Filigranes éditions. Une vraie réussite.
1. Voir par exemple "Voyage au pays du Réel" (qui suit en Chine, La Grande Diagonale de Victor Segalen - 2002/2006), "D'une mer l'autre" (qui traverse la France, de la Méditerranée à l'ïle d'Ouessant - 2000/2002) ou "La Route du Tôkaidô" (qui suit de Tokyo à Kyoto, l'itinéraire de Hiroshige - 1997).
2. Préfigurant certainement son "Arcadia revisitée" paru en 2012
3. L'intégralité du texte est à lire dans "Un hiver d'Oise" ou sur le site de Thierry Girard
Sorti en novembre 2008, il m'a souvent accompagné, ces dernières années, dans mes réflexions picturales (au même titre d'ailleurs que le "Sleeping by the Mississippi" d'Alec Soth, le "Uncommon places" de Stephen Shore ou le "Cape Light" de Joel Meyerowitz).
Et ce qui est très troublant, c'est qu'à la même époque exactement, je venais de découvrir et de photographier moi aussi, de mon côté, cette même région du nord de la France, la Picardie (voir ICI, LÀ, ou encore LÀ).
Poste électrique à Montataire (Poise - Clarté) - Photo © Thierry Girard
Réalisées lors d'une résidence d'artiste, les prises de vue ne prennent pas le chemin habituellement suivi par Thierry Girard. À savoir, utiliser un itinéraire, un cheminement, comme fil conducteur de son travail1. En cela "Un hiver d'Oise" est certainement pour lui une sorte de livre charnière - sans compter qu'il photographie ici pour la première fois des modèles, dans des mises en scène plutôt affirmées2.
Lafraye (Toise - Fragment du cadastre) - Photo © Thierry Girard
Cette fois, c'est le mot Oise lui-même qui sert de guide pour trois séries, concomitantes et contiguës.
Toise (sous-titrée Fragment du cadastre), est constituée de 21 photos du plateau picard. Noise (Chimères) alterne gros plans d'icônes chrétiennes, modèles féminins et paysages forestiers. Poise (Clarté) est un corpus d'images mélancoliques prises dans des villes, villages et gros bourgs aux noms d'un autre ailleurs : Bresles, Mouy, Montataire, Rochy-Condé, Bacouël, …
Quartier Argentine, Beauvais (Noise - Clarté) - Photo © Thierry Girard
Le temps exécrable qui règne la plupart du temps ici en hiver, le plafond éternellement bas et nuageux, le vent, la pluie, le froid, le déficit de lumière sont pour beaucoup dans l'atmosphère pesante qui règne tout au long du livre. Une atmosphère de tristesse revendiquée et pleinement assumée …
Beauvais, développement d'une zone d'activités le long de la route
de Saint Just-en-Chaussée (Toise - Fragment du cadastre)
Photo © Thierry Girard
« Il a fallu donc faire avec les journées courtes et les ciels bas et plombés s’entrouvrant parfois dans l’ultime lueur du jour. Il y eut les pluies incessantes, continues, du matin au soir, et quelques lumières miraculeuses. Mais trop peu, si peu. Je pensais que la proximité avec la Manche engendrerait des ciels vifs et bousculés, des ciels qui fluent avec la marée et déversent d’un coup le trop-plein de leurs nuages, comme dans mes hivers atlantiques ; mais il fallut trop souvent me résigner à subir ce gris éteint sous un ciel immobile, annihilant toute forme et toute couleur, en espérant seulement qu’à l’heure du crépuscule quelque épiphanie céleste se produisit. »3
Mouy (Poise - Clarté) - Photo © Thierry Girard
Et puis, ayant photographié une ancienne fabrique de chaussures dont il ne reste plus que le sigle MIR sur la façade, Thierry Girard traverse Mouy :
« La chambre 4 x 5 posée sur l’épaule, j’erre lentement par les rues vides alors qu’une fausse nuit tombe, une nuit de nuages posés les uns sur les autres jusqu’à occulter toute la lumière des cieux. Je me rappelle alors l’un de mes premiers soirs dans l’Oise, sur une route de campagne tout au nord-ouest du département. La nuit avançait comme une couette épaisse qu’on tire sur le lit du jour, mais l’horizon baillait encore la lumière crue. »3
Bois du mont César, Commune de Bailleul-sur-Thérain
(Noise - Chimères) - Photo © Thierry Girard
Certains pourraient être tentés de rapprocher intimement le travail de Thierry Girard de celui de Raymond Depardon (voir l'expo surmédiatisée de 2010 à la BnF), mais ce serait réduire les photographes, au fil de leurs séries, à de simples compilateurs de thèmes (ici, les paysages français, au sens large du terme) au détriment d'un œil, d'une sensibilité et d'un style. Bref, au détriment d'un être humain, avec son passé, son histoire et son affect.
Entre Reuil sur Brèche et Noirémont (Toise - Fragment du cadastre)
Photo © Thierry Girard
Thierry Girard résume d'ailleurs assez bien, dans un post datant de 2008 (à lire ICI dans son intégralité), leurs différences de vision artistique :
« Raymond D., évoquant sa nécessité à lui, parle de nostalgie. « Il ne faut pas avoir peur de la nostalgie » assène-t-il […] Il tente de désamorcer ainsi les commentaires souvent critiques qui lui reprochent d’entretenir une vision passéiste et un brin tristounette du territoire […].
Depardon photographie une France qu’il aime, dont il se souvient et dont le paysage se délite […]. Mais là où ça passe au cinéma (le côté compassionnel, et puis les Cévennes, c’est où ? Ça existe vraiment ?), ça passe nettement moins bien pour des photographies dont la perfection technique accentue la froideur. […]
Ma traversée de la France dans "D'une mer l'autre" est faite également sous le sceau non pas tant de la nostalgie que de la mélancolie, ce qui n’est pas tout à fait la même chose, mais il y avait quand même cette quête d’un monde perdu, qui fut vivant et peuplé, et qui est désormais éteint et étiolé.[…]
Depardon, le paysan, a choisi l’étouffement des bourgs, c’est un choix. Pour ma part, il m’a toujours semblé nécessaire de contrebalancer cette impression un peu funèbre par des photographies de bois, de champs, de routes, de rivières longées, de mers côtoyées, de paysages intermédiaires. »
On peut d'ailleurs aimer les images de l'un ou de l'autre pour des raisons totalement différentes (et tout aussi respectables !) - la beauté plastique des lieux pour l'un, leur beauté émotive pour l'autre - et finalement y trouver son compte en temps que spectateur …
Beauvais, développement d'une zone d'activitéés
(Toise - Fragment du cadastre) - Photo © Thierry Girard
Un dernier mot pour souligner le très beau travail - graphique, éditorial et de conception - effectué conjointement sur le livre de Thierry Girard, par Eric Cez et L'atelier d'édition et Filigranes éditions. Une vraie réussite.
1. Voir par exemple "Voyage au pays du Réel" (qui suit en Chine, La Grande Diagonale de Victor Segalen - 2002/2006), "D'une mer l'autre" (qui traverse la France, de la Méditerranée à l'ïle d'Ouessant - 2000/2002) ou "La Route du Tôkaidô" (qui suit de Tokyo à Kyoto, l'itinéraire de Hiroshige - 1997).
2. Préfigurant certainement son "Arcadia revisitée" paru en 2012
3. L'intégralité du texte est à lire dans "Un hiver d'Oise" ou sur le site de Thierry Girard
9 juin 2012
La position du Bois de Verrières - Les bonus
Pour achever cette évocation historique voici quelques suppléments. Rares par leur nombre.
Des documents difficiles à trouver : le cinéma n'avait qu'une vingtaine d'années d'existence et les ouvrages de Verrières (on l'aura compris) ont, à l'époque, intéressé peu de monde ...
30 mai 2012
La Triennale [#2] : Guy Tillim
Après les photographies de Thomas Struth dont je vous ai déjà parlé ICI, voici la série de Guy Tillim exposée à la Triennale. Intitulée Second Nature elle est visible dans les sous-sols du Palais de Tokyo.
Hanaiapa, Hiva Oa, 2011 - Photo © Guy Tillim
Photographe sud-africain blanc, Guy Tillim a dès les années 80 dénoncé l'apartheid qui régnait dans son pays. Son regard est certainement marqué par cette période de sa vie : difficile en effet de concilier l'amour que l'on a pour son pays natal et les criantes injustices qui l'ont malheureusement façonné.
Haapiti, Moorea 2010 - Photo © Guy Tillim
Longtemps photographe de guerre, il a depuis quelques années davantage orienté sont travail vers une photographie documentaire à l'écoute des problèmes de l'Afrique. Son étonnante série Avenue Patrice Lumumba est d'ailleurs à ce titre exemplaire puisqu'elle parle de ces avenues de rêves laissées à l'abandon post-colonialiste.
Comptroller Bay, Nuku Hiva, 2011 - Photo © Guy Tillim
Sa dernière série présentée à la Triennale nous parle, elle, de la Polynésie Française. Jamais complètement vierges sous ses airs exotiques, ces îles sont marquées à jamais par l'empreinte de l'homme finalement omniprésente.
Opunohu –Rotui cook’s Bay (diptych), 2011 - Photo © Guy Tillim
L'écho avec la série de Thomas Struth est évident même si quelques dalles de béton entre le rez-de-chaussée et le sous-sol semblent les séparer. Le lien est presque visible, palpable même, entre les forêts primaires d'Asie ou d'Amérique et les paysages sauvages polynésiens.

LA TRIENNALE : INTENSE PROXIMITÉ
Palais de Tokyo - 13, Avenue du Président Wilson – Paris 16ème
Du 20 avril au 26 août 2012
Tous les jours, sauf le mardi : de midi à minuit
Métro : Alma-Marceau ou Iéna

Photographe sud-africain blanc, Guy Tillim a dès les années 80 dénoncé l'apartheid qui régnait dans son pays. Son regard est certainement marqué par cette période de sa vie : difficile en effet de concilier l'amour que l'on a pour son pays natal et les criantes injustices qui l'ont malheureusement façonné.

Longtemps photographe de guerre, il a depuis quelques années davantage orienté sont travail vers une photographie documentaire à l'écoute des problèmes de l'Afrique. Son étonnante série Avenue Patrice Lumumba est d'ailleurs à ce titre exemplaire puisqu'elle parle de ces avenues de rêves laissées à l'abandon post-colonialiste.

Sa dernière série présentée à la Triennale nous parle, elle, de la Polynésie Française. Jamais complètement vierges sous ses airs exotiques, ces îles sont marquées à jamais par l'empreinte de l'homme finalement omniprésente.

L'écho avec la série de Thomas Struth est évident même si quelques dalles de béton entre le rez-de-chaussée et le sous-sol semblent les séparer. Le lien est presque visible, palpable même, entre les forêts primaires d'Asie ou d'Amérique et les paysages sauvages polynésiens.

SECOND NATURE
Editeur : Prestel (2012)
Palais de Tokyo - 13, Avenue du Président Wilson – Paris 16ème
Du 20 avril au 26 août 2012
Tous les jours, sauf le mardi : de midi à minuit
Métro : Alma-Marceau ou Iéna
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