Ce photoblog présente quotidiennement
un premier choix non définitif d'images pour les séries en cours.
Il vient en complément du site www.yannickvallet.com qui, lui,
présente un panorama complet de mon travail.
31 décembre 2010
30 décembre 2010
29 décembre 2010
Alexander Gronsky (Александр Гронский)
Son terrain de prédilection : les paysages de la Russie contemporaine.
Photo © Alexander Gronsky
Dans The Edge, Alexander Gronsky explore les pourtours de Moscou, toutes ces banlieues austères, tous ces grands ensembles soviétiques noyés sous la neige, comme uniformisés par d'immenses étendues blanches, plus tout à fait vierges.
Brateyevo, Moscow, 2009, série The Edge - Photo © Alexander Gronsky
La série Less than 1, elle, fait directement référence à la très faible densité de population existant dans certaines régions de Russie.
Komsomolsk-na-Amure ll, 2008, série Less than One
Photo © Alexander Gronsky
Pour se donner un ordre d'idée, alors que la moyenne russe est d'à peine 9 habitants au kilomètre carré, celle des Etat-Unis est de 31 et celle de la France de 112. Seule la Mongolie, plus faible densité mondiale et voisine de la Russie, peine à atteindre les 2 habitants au kilomètre carré.
Yakutsk, 2008, série Less than One - Photo © Alexander Gronsky
Ici, dans ces contrées reculées aux limites extrèmes de la Russie, l'humain se fait donc plutôt rare. Il a tendance à se regrouper dans des centres urbains isolés, logeant dans de grands ensembles hérités de l'ère soviétique.
Murmansk, 2007, série Less than One - Photos © Alexander Gronsky
Kazakhstan Border, 2008, série Less than One
Photo © Alexander Gronsky
Avec Pastoral, le photographe russe explore les friches urbaines et les terrains abandonnés (décidément un thème très prisé des photographes du monde entier)*, en plein centre de la capitale russe.
Pastoral - Photo © Alexander Gronsky
Pour Alexander Gronsky, ce sont "des zones ni urbaines ni rurales. Des lieux sans dénomination".
Pastoral - Photos © Alexander Gronsky
Le travail éditorial qu'Alexander Gronsky produit pour nombres de magazines (Geo, Newsweek, Vanity Fair , Wallpaper, Esquire Russia, Elle Russia, The Sunday Times, et même Le Monde 2) est également assez étonnant et tout simplement beau.
Borders Stories, 2008 - Photo © Alexander Gronsky
A découvrir sur son site, des reportages sur Mourmansk ou sur les mariages mixtes à la frontière russo-chinoise.
Naftalan, 2008 - Photo © Alexander Gronsky
La découverte de Naftalan, ville d'Azerbaidjan (re)connue pour ses bains de pétrole soit-disant thérapeutiques, ou de la péninsule de Tchoukotka, province la plus au nord-est du pays.
Et surtout, une galerie de portraits étonnants des femmes de Novgorod, surnommée "la Ville des mariées".
Town of Brides - Photos © Alexander Gronsky
Ici, les femmes sont tellement plus nombreuses que les hommes que lorsqu'elles veulent trouver leur futur mari, elles font établir le portrait robot de l'homme de leur rêve, à l'aide du logiciel de la police !
Yamal Peninsula, 2006 - Photo © Alexander Gronsky
Beaucoup des clichés d'Alexander Gronsky portent en eux une étrange solitude. Peut-être est-ce dû à cette blancheur souvent présente, comme si nous spectateur étions seuls plongés au beau milieu de ces grandes étendues neigeuses.
The Edge - Photo © Alexander Gronsky
* voir ici le post sur Satoru Toma, lors de son exposition dans le off des Transphotographiques de Lille.
28 décembre 2010
En Ile de France
27 décembre 2010
26 décembre 2010
25 décembre 2010
Merry Christmas
24 décembre 2010
23 décembre 2010
Walking the High Line
The High Line, 2000 - Photo © Joel Sternfeld
Au milieu du XIXe siècle, la ville de New York autorise dans sa partie ouest, la construction au niveau des rues, d'un chemin de fer pour les trains de marchandises. Mais suite au trop nombreux accidents qui pouvaient arriver entre les voitures et les trains (la 10e Avenue était surnommée l'Avenue de la Mort !), on décide en 1929 la construction d'une voie ferrée, dix mètres au-dessus du sol et sur une vingtaine de kilomètres de long. La High Line est née.
Photo © Joel Sternfeld
Afin de permettre une livraison plus aisée des marchandises, les trains, tout au long du parcours, pouvaient entrer à l'intérieur des entrepôts. Mais dans les années 60, suite à la baisse du trafic, la partie sud est démolie. Et c'est en 1980 que le dernier train circulera sur la partie restante, celle traversant les quartiers ouest de Manhattan.
Looking South on a May Evening (the Starrett-Lehigh Building),
Jusque dans les années 90, de nombreux voisins de la High Line, alarmés par sa démolition programmée, se mobilisèrent autour de l'association "Friends of the High Line" pour préserver cet espace original. Leur travail de titan a payé puisque aujourd'hui la ligne a été réhabilitée autour du projet de l'architecte paysagiste James Corner.
A Branch that Fell on the High Line, July 2000
C'est en 2000 que Robert Hammond et Joshua David, les co-fondateurs de l'association, demandèrent au célèbre photographe Joel Sternfeld de faire des photos de ce qui restait de la voie ferrée.
A Peach Tree, October 2000 - Photo © Joel Sternfeld
Son travail, qui dura une année complète, fut d'ailleurs déterminant pour l'avenir du projet de réhabilitation puisqu'il permit, à travers des photographies prises tout au long des saisons, de sensibiliser une grande partie de la population sur la beauté du site.
Looking South towards Chelsea Market, December 2000
Photo © Joel Sternfeld
Le livre, devenu une rareté, est maintenant introuvable à moins de 150 euros mais une seconde édition datant de 2009 est en vente pour 30 $ sur le site de la High Line.
Ken Robson's Christmas Tree, January 2001 - Photo © Joel Sternfeld
22 décembre 2010
La petite ceinture
Ouverte au trafic de marchandises en 1852, la Petite Ceinture accueillera deux ans plus tard des voyageurs sur le tronçon Auteuil ; puis sur toute la ligne, à partir de 1862.
Gare d’Auteuil, 1985 – © photo Olivier Michel
Seule la petite partie du tronçon d'Auteuil sera exploitée jusqu'en 1985 pour le trafic voyageurs. De 1934 jusqu'au début des années 1990 se sont donc essentiellement des trains de marchandises qui emprunteront cette voie mythique, desservant les usines Citroën au sud ou les abattoirs de Vaugirard.
Aujourd'hui, la Petite Ceinture n'est faite que de tronçons plus ou moins longs - empêchant ainsi son parcours dans la continuité - et son avenir est plus qu'incertain … Et même si une association semble garder la flamme ou si quelques passionnés entretiennent des sites plus ou moins intéressants, les parisiens, eux, n'ont pas l'air de se passionner pour cette voie historique, devenu le plus grand terrain vague de la capitale !
Ouverte au XIXème siècle et définitivement fermée aux voyageurs dans les années 80, la Petite Ceinture a un parcours étrangement similaire à celui de la High Line new yorkaise, photographiée par Joël Sternfeld. Mais ça, c'est une autre histoire ...
21 décembre 2010
20 décembre 2010
19 décembre 2010
18 décembre 2010
17 décembre 2010
La rencontre, chap. 5
Cette fois-ci, c'est donc à Olivier d'aller faire un tour du côté d'une de mes photos*. Après l'avoir envoyé en Angleterre et aux Etats Unis, j'ai eu envie d'un petit retour en France...
Voici donc le texte qui accompagnait cette image :
Je vous laisse donc rejoindre La rencontre, chap. 5 sur Dreamlands et découvrir le nouveau voyage virtuel d'Olivier Hodasava, perdu entre Manche et Beauvaisis, au beau milieu de la campagne de l'Oise.
16 décembre 2010
15 décembre 2010
Sears Homes
La Sears, Roebuck and Company, fondée à la fin du XIXè siècle par Richard Warren Sears, est une des deux plus grosses sociétés américaines de VPC. À l'époque, alors que sa concurrente, la Montgomery Ward, ratisse large sur le territoire américain, Sears se concentre essentiellement sur les régions rurales. Et va rapidement faire sa spécialité de la vente par correspondance de … maisons !
The Spindle Sears House, Centreville, Virginie
La Spindle Sears House*, édifiée en 1934 non loin de Washington, fut achetée avec toutes les options au prix de 1.244 $. Il s'agissait du modèle Brentwood, vendu 869 $ prix catalogue.
Pour 375 $ de plus que le modèle de base, la maison comporte également une salle de bain intérieure, une véranda pouvant servir de salle-à-manger, un bardage de meilleure qualité pour la façade et un garage spécialement conçu pour deux Ford T.
The Dover, Alton, Illinois - © Photo Rosemary Thornton
Les Sears Homes me font immanquablement penser à toutes ces images prises, dans les années 70/80, par ces immenses photographes américains que sont Stephen Shore, William Christenberry, Joël Meyerowitz ou William Eggleston.
House and Car, near Akron, Alabama, 1981
© Photo Stephen Shore
Des images de l'american dream qui, vues de ce côté-ci de l'Atlantique sont un peu notre fantasme de l'Amérique. Et pourtant, ces maisons existent bel et bien. Et si aujourd'hui certaines, drapées dans leur beauté décatie, sont d'ores et déjà vouées à la démolition, comme à Detroit par exemple ; d'autres, comme la Spindle Sears House, sont entrées officiellement dans le patrimoine des Etats-Unis et sont protégées par décret.
The Ashmore, Illinois - © Photo Rosemary Thornton
Si ça vous intéresse vous pouvez compléter la visite en allant faire un tour sur le site de Rosemary Thornton, LA spécialiste des maisons Sears, et auteur de nombreux livres sur le sujet.
The Maytown, Shenandoah, Virginie - © Photo Rosemary Thornton
A noter que Sears a fait également dans les granges ! Magnifiques ! Mais ça, c'est une autre histoire …
* le nom de cette maison a été emprunté aux premiers propriétaires, Roger et Wilma Spindle.