Camping Municipal, Port-Saint-Père, Loire-Atlantique, 2009
Série Un jour, en France - Photo © Yannick Vallet
Ce photoblog présente quotidiennement
un premier choix non définitif d'images pour les séries en cours.
Il vient en complément du site www.yannickvallet.com qui, lui,
présente un panorama complet de mon travail.
27 février 2010
26 février 2010
25 février 2010
Pioneers of Color
Ouverture, aujourd'hui, de l'exposition "Pioneers of Color" à la Edwynn Houk Gallery de New York, dans le prolongement de l'exposition "Starburst : Color Photography in America 1970 – 1980" au Musée de Cincinatti.
Avec trois des plus importants coloristes américains ...
Trail's End restaurant, Kanab, Utah, August 10, 1973
Donc, si dans les deux mois qui viennent vous passez par New York, précipitez-vous dans cette galerie (à l'angle sud de Central Park). Et procurez-vous le livre qui sera lancé le 28 février.
Avec trois des plus importants coloristes américains ...
Trail's End restaurant, Kanab, Utah, August 10, 1973
Photo © Stephen Shore
Donc, si dans les deux mois qui viennent vous passez par New York, précipitez-vous dans cette galerie (à l'angle sud de Central Park). Et procurez-vous le livre qui sera lancé le 28 février.
STARBURST : COLOR PHOTOGRAPHY IN AMERICA 1970 - 1980
Editeur : Hatje Cantz (2010)
Edwynn Houk Gallery - 745 Fith Avenue, New York NY 10151
24 février 2010
23 février 2010
22 février 2010
En Pays Basque
20 février 2010
19 février 2010
18 février 2010
Tous aux bains
A la plage, Gruissan-Plage, Languedoc-Roussillon, 2009
Série Tous aux bains - Photo © Yannick Vallet
Série Tous aux bains - Photo © Yannick Vallet
17 février 2010
16 février 2010
Je Suis une Bande de Jeunes : Taxis pleins, taxis vides
En terme d’édition, on trouve de tout sur internet, de l’amateur bas de gamme en auto-édition pathétique, à l’éditeur ultra-luxe pour amateur averti.
Or JSBJ (Je Suis une Bande de Jeunes) fait plutôt parti du bon, voire du très bon. Il s’agit en fait d’un collectif de photographes disséminés entre Paris, Lyon, Barcelone et New York et représenté par Jérémie Egry, Aurélien Arbet, Marco Barrera et Nicolas Poillot.
Untitled (Treehouse), Sterzing, South-Tyrol, Italy
West Virginia - Photo © Jérémie Egry
Untitled (Treehouse), Sterzing, South-Tyrol, Italy
Photo © Daniel Augschöll
Au départ uniquement galerie sur internet, le site est également devenu une vitrine pour les fanzines et les livres qu’ils éditent.
Leur premier livre, qui date de janvier 2009, tourne (pour faire simple !) autour de la dualité du plein et du vide.
Mais au-delà du concept qui en vaut bien d’autres, il est intéressant de constater que la mise en perspective de ces clichés, provenant pourtant d’une douzaine de photographes autour du monde, fonctionne à merveille. La cohérence est parfaite alors même que les supports et les formats sont hétérogènes (numérique, argentique, polaroïd, noir et blanc, couleur, moyen format, ...).
Outre les images des photographes créateurs de JSBJ (Aurélien Arbet, Jérémie Egry, Nicolas Poillot), il faut souligner le travail de Dustin Aksland, les architectures abandonnées et les paysages du sud-Tyrol de Daniel Augschöll ou les polaroïds narratifs de Kourtney Roy. Sans oublier les clichés de Alana Celii (la couverture), ceux de Stepan Handza en Ukraine ou ceux de la suédoise Hannah Modigh, du canadien Jimmy Limit, du danois Marten Damgard et de l’autrichien Philippe Gerlach.
Au départ uniquement galerie sur internet, le site est également devenu une vitrine pour les fanzines et les livres qu’ils éditent.
TAXIS PLEINS, TAXIS VIDES - Editeur : JSBJ (2009)
Mais au-delà du concept qui en vaut bien d’autres, il est intéressant de constater que la mise en perspective de ces clichés, provenant pourtant d’une douzaine de photographes autour du monde, fonctionne à merveille. La cohérence est parfaite alors même que les supports et les formats sont hétérogènes (numérique, argentique, polaroïd, noir et blanc, couleur, moyen format, ...).
No Vacancy, Liverpool, England - Photo © Nicolas Pouillot
Untitled, lac Ontario, Canada, 09.2008 - Photo © Aurélien Arbet
Outre les images des photographes créateurs de JSBJ (Aurélien Arbet, Jérémie Egry, Nicolas Poillot), il faut souligner le travail de Dustin Aksland, les architectures abandonnées et les paysages du sud-Tyrol de Daniel Augschöll ou les polaroïds narratifs de Kourtney Roy. Sans oublier les clichés de Alana Celii (la couverture), ceux de Stepan Handza en Ukraine ou ceux de la suédoise Hannah Modigh, du canadien Jimmy Limit, du danois Marten Damgard et de l’autrichien Philippe Gerlach.
Bref, pour 20 euros (port compris !) précipitez-vous sur ce séduisant livre à tirage limité et numéroté à 500 exemplaires.
On peut juste regretter que le texte de Jeff Rian (de Purple) ne soient pas bilingual ... (moi je dis ça, c'est pour les non-anglophones ...)
Untitled, Munich, Germany - Photo © Kourtney Roy
A noter que deux des photographes de JSBJ sont également à l’origine du studio de création Hello et du très beau livre de polaroïds de graffeurs “LIKE LIPSTICK TRACES”. Mais ça, c’est une autre histoire ...
Untitled, Munich, Germany - Photo © Kourtney Roy
A noter que deux des photographes de JSBJ sont également à l’origine du studio de création Hello et du très beau livre de polaroïds de graffeurs “LIKE LIPSTICK TRACES”. Mais ça, c’est une autre histoire ...
LIKE LIPSTICK TRACES
Editeurs : Dokument Press & Hello
15 février 2010
13 février 2010
12 février 2010
11 février 2010
10 février 2010
De l'âme humaine
NOSTALGIE. n. f. Regret attendri ou désir vague accompagné de mélancolie.
“La nostalgie est un sentiment dont on aimerait chanter la noblesse ; car elle n’a pas toujours bonne presse ces temps-ci. Dénigrée par ceux qui considèrent la mémoire comme un obstacle et ne rêvent que de fuite éperdue en avant, bradée par les marchands de souvenirs qui l’ont transformée en simple pulsion régressive, elle constitue pourtant l’une des plus vives richesses de l’âme humaine. Etre nostalgique, ce n’est pas vouloir figer le passé : c’est au contraire prendre acte de ce qui est achevé, et atténuer du même coup le poids des années mortes et des heures enfuies. C’est désigner en soi le creux vertigineux que laissent certaines absences, certaines pertes irréversibles, et faire en sorte que ce creux devienne un terrain fertile, sur lequel pourra germer la beauté des temps à venir.”
Cet éloge de la nostalgie est extrait d’un article des Inrockuptibles écrit par l’excellent Richard Robert, lors de la sortie du septième album des Tindersticks “The Hungry Saw”, en juin 2008.
A noter que Richard Robert et sa belle plume ont (malheureusement) quitté Les Inrocks en novembre dernier.
Et pour la critique complète sur le site des Inrocks c’est ici.
“La nostalgie est un sentiment dont on aimerait chanter la noblesse ; car elle n’a pas toujours bonne presse ces temps-ci. Dénigrée par ceux qui considèrent la mémoire comme un obstacle et ne rêvent que de fuite éperdue en avant, bradée par les marchands de souvenirs qui l’ont transformée en simple pulsion régressive, elle constitue pourtant l’une des plus vives richesses de l’âme humaine. Etre nostalgique, ce n’est pas vouloir figer le passé : c’est au contraire prendre acte de ce qui est achevé, et atténuer du même coup le poids des années mortes et des heures enfuies. C’est désigner en soi le creux vertigineux que laissent certaines absences, certaines pertes irréversibles, et faire en sorte que ce creux devienne un terrain fertile, sur lequel pourra germer la beauté des temps à venir.”
Cet éloge de la nostalgie est extrait d’un article des Inrockuptibles écrit par l’excellent Richard Robert, lors de la sortie du septième album des Tindersticks “The Hungry Saw”, en juin 2008.
A noter que Richard Robert et sa belle plume ont (malheureusement) quitté Les Inrocks en novembre dernier.
Et pour la critique complète sur le site des Inrocks c’est ici.
9 février 2010
8 février 2010
6 février 2010
5 février 2010
Ansco Color film
Voilà une publicité d’un autre siècle qui m’a fait me poser une question essentielle !
Quelle est donc cette pellicule que tout le monde semble avoir oubliée ?
Petite histoire de l’Histoire de la photographie :
L’Ansco Color* n’est guère connue en France alors qu’aux Etats-Unis Ansco Company (filiale sur le sol américain du géant allemand Agfa) fut la concurrente directe de Kodak, pendant près de cinquante ans.
Or en 1942, au début de la deuxième guerre mondiale, est lancée l’Ansco Color. Le problème c’est qu’avant même de devenir un succés, cette pellicule couleur inversible se voit, aux Etats Unis, interdite de vente au grand public. En effet, la simplicité de son développement en faisant à l’époque son atout principal, elle est réquisitionnée par le gouvernement américain pour participer à l’effort de guerre ; et va devenir, pendant de nombreuses années, la pellicule favorite de l’armée et des services secrets. Contrairement au procédé Kodachrome qui nécessite une usine complète pour son traitement l’Ansco Color, elle, peut être développée n’importe où et par n’importe qui.
Petite histoire de l’Histoire de la photographie :
L’Ansco Color* n’est guère connue en France alors qu’aux Etats-Unis Ansco Company (filiale sur le sol américain du géant allemand Agfa) fut la concurrente directe de Kodak, pendant près de cinquante ans.
Or en 1942, au début de la deuxième guerre mondiale, est lancée l’Ansco Color. Le problème c’est qu’avant même de devenir un succés, cette pellicule couleur inversible se voit, aux Etats Unis, interdite de vente au grand public. En effet, la simplicité de son développement en faisant à l’époque son atout principal, elle est réquisitionnée par le gouvernement américain pour participer à l’effort de guerre ; et va devenir, pendant de nombreuses années, la pellicule favorite de l’armée et des services secrets. Contrairement au procédé Kodachrome qui nécessite une usine complète pour son traitement l’Ansco Color, elle, peut être développée n’importe où et par n’importe qui.
Mais ironie de l’Histoire, à la fin de la guerre Ansco Color passe à l’Est ! En effet l’armée soviétique, qui entre dans Berlin en avril 1945, saisit comme butin de gros stocks de l’Ansco Color. Pellicule qui, par la suite, servira à fabriquer le procédé Sovcolor, largement utilisé en URSS et dans les pays de l’est.
Et c’est ainsi que pendant la guerre froide, une pellicule née sous le régime nazi eut un égal succés, à l’ouest comme à l’est !
Fin 45, l’Ansco Color est “rendue” au grand public. Les américains, ignorant tout de son origine allemande, en feront pendant de nombreuses années le concurrent sérieux de son équivalent chez Kodak, le Kodachrome !
Et c’est ainsi que pendant la guerre froide, une pellicule née sous le régime nazi eut un égal succés, à l’ouest comme à l’est !
Fin 45, l’Ansco Color est “rendue” au grand public. Les américains, ignorant tout de son origine allemande, en feront pendant de nombreuses années le concurrent sérieux de son équivalent chez Kodak, le Kodachrome !
A tel point que l'industrie cinématographique s’en empare puisque de nombreux films musicaux de la MGM, comme BRIGADOON de Vincente Minelli ou LES SEPT FEMMES DE BARBE-ROUSSE de Stanley Donen, seront tournés sur ce support.
Mais aujourd’hui cette page est définitivement tournée puisque, comme le Kodachrome, l’Ansco Color a disparu ...
BRIGADOON de Vincente Minelli (1954)
4th and Pike, Seattle, 1949 (Ansco Color Slide)
Photo © Robert Bradley
* L'Ansco Color Film est dérivé de l'Agfa Color, mis sur le marché en 1936, et dont le cinéma allemand s'est beaucoup servi. Mais ça, c'est une autre histoire ...
de Josef von Baky (1943)
4 février 2010
Tous aux bains
Poste de secours N°2, Gruissan-Plage, Languedoc-Roussillon, 2009
Série Tous aux bains - Photo © Yannick Vallet
3 février 2010
26 octobre 2004
26 octobre 2004, Issy-les-Moulineaux, Usine d'Incinération,
2004-2010 - Série Haïkuroïds - Photo © Yannick Vallet
2004-2010 - Série Haïkuroïds - Photo © Yannick Vallet
2 février 2010
Ed Panar : Golden Palms
Pourquoi parler d’un livre dont personne ne parle ?
Justement, parce que personne n’en parle ! ...
Ce livre, lorsque je croisais sa couverture sur le net, m’intriguait. Je suis donc allé voir d’un plus près de quoi (et de qui) il s’agissait et je suis tombé sur le site d’un photographe américain qui vit à Brooklyn.
Diplomé en 2005 de la Cranbrook Academy of Art de Bloomfield Hills dans le Michigan*, Ed Panar semble être l’héritier direct de Stephen Shore et d’une certaine photographie américaine documentaire, centrée majoritairement sur les paysages à tendance urbaine.
Une lignée qu’on pourrait résumer ainsi : peut importe les qualités techniques de l’image, seule compte l’adéquation entre le procédé utilisé et l’instant vécu.
Near the Pacific Ocean, 2002 - Photo © Ed Panar
Et “Golden Palms” ne déroge pas à ce principe. Commencée en 2002 lorsqu’il déménage de San Francisco à Los Angeles, cette série est le reflet d’une période de transition, une année de liberté entre ses études aux Beaux Arts d’Oakland et son entrée à la Cranbrook Academy.
Sleeping Beauty, 2004 - Photo © Ed Panar
Sans argent en poche, sans travail, sans voiture, il décide d’arpenter Los Angeles à la découverte de cette ville dont il a certes beaucoup entendu parlé, mais qu’il ne connait pas. C’est donc essentiellement pour des raisons économiques, faisant ainsi sens avec ce qu’il vit, qu’Ed Panar va photographier avec un petit appareil compact de base, argentique et à focale fixe. Les finances étant à ce moment au plus bas ce n’est que de nombreux mois plus tard qu’il pourra enfin faire développer ses pellicules et vérifier son travail sur des tirages 10x15 !
The 5, 2003 - Photo © Ed Panar
Comme il le dit lui même, le processus de création de “Golden Palms” s’est fait en trois phases successives et bien distinctes, sans même avoir l’idée préconçue d’en faire un livre. La première phase correspond au moment de sa découverte de Los Angeles, la deuxième est arrivée alors qu’il avait à peu près compris et apprivoisé la ville, et la troisième enfin, lorsqu’il dut y revenir un an après afin de compléter son choix d’images en vue, cette fois-ci, de l’édition du livre.
Behind Wilshire Boulevard, 2003 - Photo © Ed Panar
Alors c’est vrai que la “qualité technique” des images (forcément) n’est pas vraiment au rendez-vous mais peu importe, la sincérité est là et la Cité des Anges “with all its contradictions” semble bien présente, entre moiteur, poussière et chaleur omniprésente. Et les nouvelles séries qu’Ed Panar nous laisse entrevoir sur son site augurent du meilleur pour l’avenir. Un travail à mi-chemin entre Joel Sternfeld et William Eggleston, période seventies ...
Early Summer, 2009 - Photo © Ed Panar
A noter que J&L Books a également édité un sachet contenant 5 tirages originaux de sa série “Relics”, au prix de 40 dollars :
Justement, parce que personne n’en parle ! ...
GOLDEN PALMS - Editeur : J&L Books (2007)
Photos © Ed Panar
Une lignée qu’on pourrait résumer ainsi : peut importe les qualités techniques de l’image, seule compte l’adéquation entre le procédé utilisé et l’instant vécu.
Near the Pacific Ocean, 2002 - Photo © Ed Panar
Et “Golden Palms” ne déroge pas à ce principe. Commencée en 2002 lorsqu’il déménage de San Francisco à Los Angeles, cette série est le reflet d’une période de transition, une année de liberté entre ses études aux Beaux Arts d’Oakland et son entrée à la Cranbrook Academy.
Sleeping Beauty, 2004 - Photo © Ed Panar
Sans argent en poche, sans travail, sans voiture, il décide d’arpenter Los Angeles à la découverte de cette ville dont il a certes beaucoup entendu parlé, mais qu’il ne connait pas. C’est donc essentiellement pour des raisons économiques, faisant ainsi sens avec ce qu’il vit, qu’Ed Panar va photographier avec un petit appareil compact de base, argentique et à focale fixe. Les finances étant à ce moment au plus bas ce n’est que de nombreux mois plus tard qu’il pourra enfin faire développer ses pellicules et vérifier son travail sur des tirages 10x15 !
The 5, 2003 - Photo © Ed Panar
Comme il le dit lui même, le processus de création de “Golden Palms” s’est fait en trois phases successives et bien distinctes, sans même avoir l’idée préconçue d’en faire un livre. La première phase correspond au moment de sa découverte de Los Angeles, la deuxième est arrivée alors qu’il avait à peu près compris et apprivoisé la ville, et la troisième enfin, lorsqu’il dut y revenir un an après afin de compléter son choix d’images en vue, cette fois-ci, de l’édition du livre.
Behind Wilshire Boulevard, 2003 - Photo © Ed Panar
Alors c’est vrai que la “qualité technique” des images (forcément) n’est pas vraiment au rendez-vous mais peu importe, la sincérité est là et la Cité des Anges “with all its contradictions” semble bien présente, entre moiteur, poussière et chaleur omniprésente. Et les nouvelles séries qu’Ed Panar nous laisse entrevoir sur son site augurent du meilleur pour l’avenir. Un travail à mi-chemin entre Joel Sternfeld et William Eggleston, période seventies ...
Early Summer, 2009 - Photo © Ed Panar
A noter que J&L Books a également édité un sachet contenant 5 tirages originaux de sa série “Relics”, au prix de 40 dollars :
* Bloomfield Hills est située à quelques kilomètres de Detroit et s’avère être la ville la plus riche des Etats-Unis !
1 février 2010
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