Troisième escapade à Londres où, en attendant la réouverture de la
Photographers' Gallery prévue pour cette année, vous pourrez vous rendre les yeux grands ouverts à la
Tate Modern. D'abord parce que le lieu est assez incroyable, ensuite parce qu'une grande partie du musée est gratuite et enfin, parce qu'une belle exposition, dans cinq salles du cinquième étage, présente cinq photographes sous la bannière des nouvelles formes de la photographie documentaire.
Apartment building, Avenue Bagamoyo, Beira, Mozambique 2008
Photo © Guy Tillim
A retenir tout d'abord, les belles images du grand photographe américain
Mitch Epstein avec sa série
American Power sur les conséquences environnementale de la production d'énergie et de la consommation aux Etats Unis. Un travail qui fait d'ailleurs penser à celui de Daniel Shea (mais antérieur à celui du jeune photographe) et dont j'avais déjà parlé
ici.
Amos Coal Power Plant, Raymond, West Virginia, 2004
Photo © Mitch Epstein
Biloxi, Mississippi 2005 - Photo © Mitch Epstein
A voir également, les très étonnants grands formats du français Luc Delahaye réalisés en Irak, en Afghanistan et en Palestine. Un regard rare, à l'opposé du photojournalisme habituel. Une dramaturgie surprenante qui nous montre des lieux de conflit sous un angle documentaire d'une grande puissance…
Jenin Refugee Camp, 2002 – Photo © Luc Delahaye
US Bombing on Taliban Positions, 2001 – Photo © Luc Delahaye
Et surtout, les premiers travaux de
Boris Mikhailov, enfant terrible de la photo soviético-ukrainienne, qui nous fait découvrir ses compatriotes dans sa ville natale de Kharkov. D'étonanntes images en couleur des années 60 et 70, où le rouge omniprésent nous rappelle de façon symbolique la présence écrasante du régime soviétique.
Red, 1968-1975 – Photos © Boris Mikhailov
Egalement à voir, le travail du sud africain
Guy Tillim et du libanais Akram Zaatari.
PHOTOGRAPHY: NEW DOCUMENTARY FORMSTate Modern - Bankside - Londres
Du 1er Mai 2011 au 31 Mars 2012
Métro : Southwark