Série Un jour, en France - Photo © Yannick Vallet
Ce photoblog présente quotidiennement
un premier choix non définitif d'images pour les séries en cours.
Il vient en complément du site www.yannickvallet.com qui, lui,
présente un panorama complet de mon travail.
28 septembre 2013
27 septembre 2013
26 septembre 2013
25 septembre 2013
24 septembre 2013
En Picardie
Arbre mort dans la cour d'une ferme, Les Plards, Oise, 2013
Série Un jour, en France - Photo © Yannick Vallet
23 septembre 2013
22 septembre 2013
PARIS PÉRIPH.
Segment #04 (Vincennes - Bagnolet)
L'installation du quatrième segment de ma série "Paris Périph." est encore visible pendant une semaine au Centre d'Art Albert Chanot de Clamart.
L'installation est composée de 36 photos de dimensions variables, d'une carte et de deux listes. Plus d'infos ICI.
HORS LIMITES
Exposition collective
Centre d'Art Albert Chanot - 33, rue Brissart - 92140 CLAMART
Du 7 au 29 septembre 2013
L'installation est composée de 36 photos de dimensions variables, d'une carte et de deux listes. Plus d'infos ICI.
HORS LIMITES
Exposition collective
Centre d'Art Albert Chanot - 33, rue Brissart - 92140 CLAMART
Du 7 au 29 septembre 2013
21 septembre 2013
20 septembre 2013
19 septembre 2013
18 septembre 2013
Expos de rentrée
Aujourd'hui, petit choix éclectique et personnel des premières expositions de la rentrée. De l'enfance aux paysages urbains, de la France au Japon, voici un panorama forcément subjectif d'une vingtaine de photographes.
Après les très sensibles Intimité(s) et Voyage(s) du printemps dernier, voici donc la toute nouvelle livraison de La(b) Galerie Artyfact. Cette fois Gaëlle, Carine et Vanessa nous ont concocté une étonnante plongée au cœur de l'enfance.
Dès l'entrée de la galerie, le ton est donné. Au sol, une grande marelle de scotch orange vous accueille et vous guide tout naturellement vers les images des premiers artistes. Dans la première salle, ce sont tout d'abord les habituées Gaëlle Abravanel et Cath. An. avec deux installations où domine le noir et blanc. Pour la première, côté ciel, de très beaux tirages carrés aux noirs profonds entourent comme dans une ronde en devenir, un grand calque imprimé fixé à même le mur. Et pour Cath.An., côté terre, une nouvelle histoire sensitive en mots et en images, intitulée “Jusqu’au bord de ton visible...”.
Entre les deux, les très étranges et quelque peu dérangeantes pages de carnet de l’anglais Robin Cracknell où dessins d’enfants, photographies et shémas scientifiques ou techniques (on ne sait pas très bien) se téléscopent autour d’une enfance d'un autre temps ... Et puis tout près, un totem avec les non moins troublantes images d’Ilka Kramer où des enfants laissés seuls au milieu d’une nature luxuriante semblent ne jamais vraiment vouloir montrer leur véritable visage. Un drôle de monde reconstruit d'où les adultes ont été bannis …
A l'autre bout de la pièce, on retrouve les très beaux et très chaleureux portraits d’enfants dûs à la camera obscura numérique de Juliette Agnel et Le Cahier Vert du talentueux auteur de “Caroline Histoire numéro deux”, Julien Magre. Vous ne pourrez pas feuilleter le fameux cahier mais au moins vous le verrez (!) ainsi que les reproductions de ses pages.
Le Cahier vert © Julien Magre
Et puis, à voir encore, la darkroom avec projection, collages et objets de Bertrand Sallé, les drôles de superpositions dessin-photo d'Angéline Leroux, les portraits de François Régis Durand et l'installation ludo-mélancolique de Catherine Merdy ainsi que celles de Yanina Weber ou Anna Golicz-Cottet.
Que vous ayez aimé ou détesté être petit, Enfance(s) est une exposition hautement émotionnelle, parfois sombre ou mélancolique, souvent drôle et tendre, qui chez chacun d'entre vous fera forcément appel à quelques souvenirs enfouis ...
Série Behind the House - Photo © Ilka Kramer
Dans un tout autre esprit, "Jérusalem, Izmir, Alger … une question de point de vue" à la galerie les Douches, est une exposition autour du bassin méditerranéen et des différents regards portés par les photographes.
La seule image d'Olivier Cablat présentée ici témoignage à elle seule de l'omniprésence dans les sites touristiques égyptiens des façades peintes façon "Egypte antique". L'héritage des pharaons est à ce point pésent dans la ville de Gourna qu'il est même utilisé pour indiquer des lieux d'aisances !
Série Waterfront, Valence, Espagne, 2011 - Photo © André Mérian
Pièce importante -presque centrale- de l'exposition, l'installation d'André Mérian intitulée Waterfront. Quarante photographies représentant six ports méditerranéens (Alexandrie, Izmir, Marseille, Tanger, Thessalonique, Valence) et leur étonnante similitude de développement.
Série Waterfront, Izmir, Turquie, 2012 - Photo © André Mérian
A voir également, l'installation "Without / Sans" d'Ezra Nahmad avec un mélange étonnant de photographies prises avec divers appareils et qu'il vous faudra absolument compléter par la découverte de la série sur son site (ICI).
Une sorte de parcours poétique et interractif où chaque clic sur une image vous renverra vers d'autres photos, puis vers un texte, puis une autre image, … comme pour mieux se perdre entre des frontières toujours mouvantes : "Lorsqu'on marche en Israël le long des frontières palestiniennes, en suivant les lignes de partage, on observe combien la lumière est polluée par le risque et comment pour sentir le vent ou le parfum de la sauge sauvage il faut lutter contre l'angoisse."
Wthout/Sans, Israël, 2011-2012 – Photos © Ezra Nahmad
Egalement, les grands panoramiques reconstruits d'Alexis Cordesse et les céramiques de "la Cité de la Promesse tenue" construite par Fernand Pouillon en 1954 à Alger et photographiées par Stéphane Couturier.
Salah Ad-Din Street, East jerusalem, Occupied Territories, 2009
Série Border Lines - Photo © Alexis Bordesse
Du port au moulin - Photos © Ianna Andreadis
Peintre d'origine grecque, Ianna Andréadis, qui est une grande voyageuse (des sommets du Kilimandjaro aux déserts de Namibie, en passant par le Mexique ou les grands espaces américains), nous convie ici à une déambulation à travers sa ville par l'entremise de dix-huit triptyques où se répondent formes et couleurs.
Du port au moulin Photos © Ianna Andreadis
Le grand talent de coloriste de la peintre-photographe a été ici d'oser les associations. Ainsi, à côté d'une nature chatoyante et vivante, se retrouvent des choses aussi différentes que des chantiers de démolition, un port urbain, des voies ferrées, des rues banales ou une usine de traitement des déchets, … La palette du peintre n'est jamais très loin et l'œil du photographe s'en nourrit forcément.
Hanno City, Saitama Prefecture, 2006 - Photo © Toshio Shibata
Et enfin, à la Galerie Polka, dans le Marais, se déroule jusqu'à fin octobre "The abstraction of space" d'un des grands de la photo japonnaise, Toshio Shibata.
Okawa Village, Kochi Prefecture, 2007 – Photo © Toshio Shibata
Ayant abandonné depuis quelques années le noir et blanc au profit de la couleur, Shibata se dirige depuis, vers une recherche permanente de la simplicité proche de l'épure, où lignes de force et aplats de couleur traversent chaque image avec une puissance peu commune.
Kamikawa Town, Hokkaido, 2009 - Photo © Toshio Shibata
Une exposition qu'il faut absolument voir, d'une force étonnante, où la forme, en accord parfait avec le fond, nous impose une quasi-abstraction d'une rare beauté.
Afin de prolonger ces quatre expositions vous pouvez aussi vous procurer les ouvrages de quelques uns des photographes.
Et puis finalement, si après tout ça vous avez besoin de prendre l'air, allez donc faire un tour du côté du Musée du Quai Branly pour la 4ème édition de Photoquai et découvrir en extérieur les images de 40 photographes, venus des quatre coins du monde.
ENFANCE(S)
La(b) Galerie Artyfact - 9, rue Forest - Paris 18e
Du 5 septembre au 19 octobre 2013
Du mercredi au samedi de 12h00 à 19h00
Métro : Place de Clichy
JERUSALEM, IZMIR, ALGER ... une question de point de vue
Les Douches La Galerie - 5 rue Legouvé - 75010 Paris
Du 11 septembre au 12 octobre 2013
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Métro : Jacques Bonsergent
IANNA ANDRÉADIS : DU PORT AU MOULIN
Espace Gérard Philippe - entrée rue Raspail (près de l'Hôtel de ville) - Ivry-sur-Seine
Du 10 septembre au 16 novembre 2013
Du mardi au vendredi de 11h à 17h30 (mercredi et jeudi, fermé entre 12h30 et 13h30)
Métro : Mairie d'Ivry
TOSHIO SHIBATA : THE ABSTRACTION OF SPACE
Polka Galerie - 12 rue Saint Gilles - Paris 3e
Du 14 septembre au 26 octobre 2013
Du jeudi au samedi de 11h à 19h30
Métro : Chemin vert
Série Dessin d'enfant - Photo © Angéline Leroux
Après les très sensibles Intimité(s) et Voyage(s) du printemps dernier, voici donc la toute nouvelle livraison de La(b) Galerie Artyfact. Cette fois Gaëlle, Carine et Vanessa nous ont concocté une étonnante plongée au cœur de l'enfance.
Photo © Juliette Agnel
Dès l'entrée de la galerie, le ton est donné. Au sol, une grande marelle de scotch orange vous accueille et vous guide tout naturellement vers les images des premiers artistes. Dans la première salle, ce sont tout d'abord les habituées Gaëlle Abravanel et Cath. An. avec deux installations où domine le noir et blanc. Pour la première, côté ciel, de très beaux tirages carrés aux noirs profonds entourent comme dans une ronde en devenir, un grand calque imprimé fixé à même le mur. Et pour Cath.An., côté terre, une nouvelle histoire sensitive en mots et en images, intitulée “Jusqu’au bord de ton visible...”.
Photo © Gaëlle Abravanel
Entre les deux, les très étranges et quelque peu dérangeantes pages de carnet de l’anglais Robin Cracknell où dessins d’enfants, photographies et shémas scientifiques ou techniques (on ne sait pas très bien) se téléscopent autour d’une enfance d'un autre temps ... Et puis tout près, un totem avec les non moins troublantes images d’Ilka Kramer où des enfants laissés seuls au milieu d’une nature luxuriante semblent ne jamais vraiment vouloir montrer leur véritable visage. Un drôle de monde reconstruit d'où les adultes ont été bannis …
Ascension © Robin Cacknell
A l'autre bout de la pièce, on retrouve les très beaux et très chaleureux portraits d’enfants dûs à la camera obscura numérique de Juliette Agnel et Le Cahier Vert du talentueux auteur de “Caroline Histoire numéro deux”, Julien Magre. Vous ne pourrez pas feuilleter le fameux cahier mais au moins vous le verrez (!) ainsi que les reproductions de ses pages.
Le Cahier vert © Julien Magre
Et puis, à voir encore, la darkroom avec projection, collages et objets de Bertrand Sallé, les drôles de superpositions dessin-photo d'Angéline Leroux, les portraits de François Régis Durand et l'installation ludo-mélancolique de Catherine Merdy ainsi que celles de Yanina Weber ou Anna Golicz-Cottet.
Installation © Catherine Merdy
Série Behind the House - Photo © Ilka Kramer
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Dans un tout autre esprit, "Jérusalem, Izmir, Alger … une question de point de vue" à la galerie les Douches, est une exposition autour du bassin méditerranéen et des différents regards portés par les photographes.
Welcome Gourna, 2004 - Photo © Olivier Cablat
La seule image d'Olivier Cablat présentée ici témoignage à elle seule de l'omniprésence dans les sites touristiques égyptiens des façades peintes façon "Egypte antique". L'héritage des pharaons est à ce point pésent dans la ville de Gourna qu'il est même utilisé pour indiquer des lieux d'aisances !
Série Waterfront, Valence, Espagne, 2011 - Photo © André Mérian
Pièce importante -presque centrale- de l'exposition, l'installation d'André Mérian intitulée Waterfront. Quarante photographies représentant six ports méditerranéens (Alexandrie, Izmir, Marseille, Tanger, Thessalonique, Valence) et leur étonnante similitude de développement.
Série Waterfront, Izmir, Turquie, 2012 - Photo © André Mérian
A voir également, l'installation "Without / Sans" d'Ezra Nahmad avec un mélange étonnant de photographies prises avec divers appareils et qu'il vous faudra absolument compléter par la découverte de la série sur son site (ICI).
Une sorte de parcours poétique et interractif où chaque clic sur une image vous renverra vers d'autres photos, puis vers un texte, puis une autre image, … comme pour mieux se perdre entre des frontières toujours mouvantes : "Lorsqu'on marche en Israël le long des frontières palestiniennes, en suivant les lignes de partage, on observe combien la lumière est polluée par le risque et comment pour sentir le vent ou le parfum de la sauge sauvage il faut lutter contre l'angoisse."
Wthout/Sans, Israël, 2011-2012 – Photos © Ezra Nahmad
Egalement, les grands panoramiques reconstruits d'Alexis Cordesse et les céramiques de "la Cité de la Promesse tenue" construite par Fernand Pouillon en 1954 à Alger et photographiées par Stéphane Couturier.
Salah Ad-Din Street, East jerusalem, Occupied Territories, 2009
Série Border Lines - Photo © Alexis Bordesse
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Et puis, retour en France avec, cette fois-ci, une exposition toute en couleur et en triptyques : "Du port au moulin" de Ianna Andréadis à Ivry-sur-Seine.
Du port au moulin - Photos © Ianna Andreadis
Peintre d'origine grecque, Ianna Andréadis, qui est une grande voyageuse (des sommets du Kilimandjaro aux déserts de Namibie, en passant par le Mexique ou les grands espaces américains), nous convie ici à une déambulation à travers sa ville par l'entremise de dix-huit triptyques où se répondent formes et couleurs.
Du port au moulin Photos © Ianna Andreadis
Le grand talent de coloriste de la peintre-photographe a été ici d'oser les associations. Ainsi, à côté d'une nature chatoyante et vivante, se retrouvent des choses aussi différentes que des chantiers de démolition, un port urbain, des voies ferrées, des rues banales ou une usine de traitement des déchets, … La palette du peintre n'est jamais très loin et l'œil du photographe s'en nourrit forcément.
. . .
Et enfin, à la Galerie Polka, dans le Marais, se déroule jusqu'à fin octobre "The abstraction of space" d'un des grands de la photo japonnaise, Toshio Shibata.
Okawa Village, Kochi Prefecture, 2007 – Photo © Toshio Shibata
Ayant abandonné depuis quelques années le noir et blanc au profit de la couleur, Shibata se dirige depuis, vers une recherche permanente de la simplicité proche de l'épure, où lignes de force et aplats de couleur traversent chaque image avec une puissance peu commune.
Kamikawa Town, Hokkaido, 2009 - Photo © Toshio Shibata
Une exposition qu'il faut absolument voir, d'une force étonnante, où la forme, en accord parfait avec le fond, nous impose une quasi-abstraction d'une rare beauté.
CONTACTS - Toshio Shibata (2013)
Afin de prolonger ces quatre expositions vous pouvez aussi vous procurer les ouvrages de quelques uns des photographes.
DU PORT AU MOULIN – Ianna Andréadis (2013)
Dépliant cartes postales
disponible gratuitement sur le lieu de l'exposition
BORDER LINES - Alexis Cordesse (2010)
(Editions Vimagies)
WITHOUT / SANS - Ezra Nahmad (2013)
WATERFRONT - André Mérian (2013)
(Arnaud Bizalion Editeur)
TEMPLES - Olivier Cablat (2011)
ENFANCE(S)
La(b) Galerie Artyfact - 9, rue Forest - Paris 18e
Du 5 septembre au 19 octobre 2013
Du mercredi au samedi de 12h00 à 19h00
Métro : Place de Clichy
JERUSALEM, IZMIR, ALGER ... une question de point de vue
Les Douches La Galerie - 5 rue Legouvé - 75010 Paris
Du 11 septembre au 12 octobre 2013
Du mercredi au samedi de 14h à 19h
Métro : Jacques Bonsergent
IANNA ANDRÉADIS : DU PORT AU MOULIN
Espace Gérard Philippe - entrée rue Raspail (près de l'Hôtel de ville) - Ivry-sur-Seine
Du 10 septembre au 16 novembre 2013
Du mardi au vendredi de 11h à 17h30 (mercredi et jeudi, fermé entre 12h30 et 13h30)
Métro : Mairie d'Ivry
TOSHIO SHIBATA : THE ABSTRACTION OF SPACE
Polka Galerie - 12 rue Saint Gilles - Paris 3e
Du 14 septembre au 26 octobre 2013
Du jeudi au samedi de 11h à 19h30
Métro : Chemin vert
Libellés :
Abravanel,
Agnel,
Andréadis,
Cath.An.,
Cracknell,
exposition,
Ilka Kramer,
La(b) Galerie Artyfact,
Les douches,
Magre,
Merdy,
Mérian,
Olivier Cablat,
Polka,
Shibata
17 septembre 2013
16 septembre 2013
14 septembre 2013
13 septembre 2013
12 septembre 2013
11 septembre 2013
Une disparition annoncée
Il y a presqu'un an j'exposais à La Buanderie de Clamart les images et le texte de ma chronique photographique intitulée "Du côté du bois" (ICI).
Gradins, Théâtre de Verdure, Clamart, 2012 - Photo © Yannick Vallet
Or aujourd'hui, j'aimerais revenir sur un des trois lieux explorés, avant qu'il ne change radicalement de visage : le Théâtre de verdure.
Sous-bois de buis, Théâtre de Verdure, Clamart, 2012
Photo © Yannick Vallet
Pour l'instant, pas de destruction à l'ordre du jour mais plutôt une disparition annoncée … celle de l'enceinte végétale. En effet, tout autour du mur de clôture, à l'extérieur, s'élève une haie de buis, de plus de deux mètres. Des buis plantés à la fin des années 1940 et qui ont donc près de 70 ans. Or ces buis (comme tous ceux d'Ile de France …) sont menacés par l'attaque en règle d'une chenille : celle d'un papillon nocturne nommé Pyrale du Buis.
Buis à l'entrée du Théâtre de Verdure, Clamart, 2013
Photo © Yannick Vallet
Ce papillon asiatique a été repéré pour la première fois en France en 2008 et depuis il n'a cessé d'envahir le territoire. Aujourd'hui, on peut considérer qu'il couvre à lui seul une bonne moitié nord de la France et une grande partie de l'Europe. Le processus est simple : le papillon pond des œufs sous les feuilles de buis. Puis les œufs éclosent, donnant naissance à des chenilles qui peuvent mesurer jusqu'à 4 cm. Des chenilles qui se nourissent goulûment et exclusivement de feuilles de buis, puis se transforment en nymphe pour donner naissance au bout d'un mois à de nouveaux papillons qui, à leur tour, vont pondre dans les arbustes. De mars à septembre, se sont ainsi trois générations de pyrale qui se succèdent, essaimant des centaines de chenilles qui détruisent petit à petit, mais radicalement, tous les buis qui les entourent.
La chenille de la Pyrale du Buis, Clamart , 2013
Photo © Yannick Vallet
Le problème avec ces chenilles c'est qu'il est multiple. Tout d'abord, la première année, l'attaque passe pratiquement inaperçue, au pire on a l'impression que le buis se dessèche à la base et qu'il manque d'eau. Ensuite, rien ne semble pouvoir détruire ce parasite : les insecticides écologiques ne son guère efficaces et les chimiques sont extrêmement nocifs pour les abeilles. Quant aux prédateurs naturels, comme les oiseaux par exemple, aucun ne semblent s'intéresser aux chenilles de la pyrale ! Donc, pour le moment : pas de solution. Si ce n'est arracher les pieds infestés et les brûler.
La nymphe de la Pyrale du Buis, Clamart , 2013
Photo © Yannick Vallet
S'il n'y a pas de solution, cela veut dire qu'à terme le buis va disparaître purement et simplement des paysages européens et plus spécialement français. Si l'on y réfléchit, chez nous, le buis est partout. Regardez bien dans les villes, les bordures végétales sont souvent faites de buis. Les cimetières, petits ou grands, inconnus ou célèbres, regorgent tous de buis. Les espaces verts autour des églises ou les fameux jardins de curés en possèdent tous au moins un pied, souvent très vieux.
Et les célébrissimes jardins à la française … Imaginez les jardins du Château de Versailles ou ceux des Chateaux de la Loire, dont les broderies de buis seraient desséchées, laissant tomber au sol leurs petites feuilles jaunies et à moitié dévorées par des milliers de chenilles gloutonnes …
Sans parler des buis sauvages que l'on retrouve parfois en forêt et dans tous les paysages sauvages du sud de la France.
Les excréments des chenilles de la Pyrale du Buis, Clamart , 2013
Photo © Yannick Vallet
Au-delà du sort qui attend immanquablement les buis du Théâtre de Verdure de Clamart, et qui forcément me touche un peu, il faut se rendre à l'évidence : cette dévastation qui avance comme un rouleau compresseur risque bien de changer tristement, et pour toujours, l'image que l'on a du paysage français …
Attaqué, Clamart , 2013 - Photo © Yannick Vallet
Pour plus de renseignements vous pouvez toujours consulter les bilans sanitaires édités par le Ministère de l'Agriculture.
Gradins, Théâtre de Verdure, Clamart, 2012 - Photo © Yannick Vallet
Or aujourd'hui, j'aimerais revenir sur un des trois lieux explorés, avant qu'il ne change radicalement de visage : le Théâtre de verdure.
Sous-bois de buis, Théâtre de Verdure, Clamart, 2012
Photo © Yannick Vallet
Pour l'instant, pas de destruction à l'ordre du jour mais plutôt une disparition annoncée … celle de l'enceinte végétale. En effet, tout autour du mur de clôture, à l'extérieur, s'élève une haie de buis, de plus de deux mètres. Des buis plantés à la fin des années 1940 et qui ont donc près de 70 ans. Or ces buis (comme tous ceux d'Ile de France …) sont menacés par l'attaque en règle d'une chenille : celle d'un papillon nocturne nommé Pyrale du Buis.
Buis à l'entrée du Théâtre de Verdure, Clamart, 2013
Photo © Yannick Vallet
Ce papillon asiatique a été repéré pour la première fois en France en 2008 et depuis il n'a cessé d'envahir le territoire. Aujourd'hui, on peut considérer qu'il couvre à lui seul une bonne moitié nord de la France et une grande partie de l'Europe. Le processus est simple : le papillon pond des œufs sous les feuilles de buis. Puis les œufs éclosent, donnant naissance à des chenilles qui peuvent mesurer jusqu'à 4 cm. Des chenilles qui se nourissent goulûment et exclusivement de feuilles de buis, puis se transforment en nymphe pour donner naissance au bout d'un mois à de nouveaux papillons qui, à leur tour, vont pondre dans les arbustes. De mars à septembre, se sont ainsi trois générations de pyrale qui se succèdent, essaimant des centaines de chenilles qui détruisent petit à petit, mais radicalement, tous les buis qui les entourent.
La chenille de la Pyrale du Buis, Clamart , 2013
Photo © Yannick Vallet
Le problème avec ces chenilles c'est qu'il est multiple. Tout d'abord, la première année, l'attaque passe pratiquement inaperçue, au pire on a l'impression que le buis se dessèche à la base et qu'il manque d'eau. Ensuite, rien ne semble pouvoir détruire ce parasite : les insecticides écologiques ne son guère efficaces et les chimiques sont extrêmement nocifs pour les abeilles. Quant aux prédateurs naturels, comme les oiseaux par exemple, aucun ne semblent s'intéresser aux chenilles de la pyrale ! Donc, pour le moment : pas de solution. Si ce n'est arracher les pieds infestés et les brûler.
La nymphe de la Pyrale du Buis, Clamart , 2013
Photo © Yannick Vallet
S'il n'y a pas de solution, cela veut dire qu'à terme le buis va disparaître purement et simplement des paysages européens et plus spécialement français. Si l'on y réfléchit, chez nous, le buis est partout. Regardez bien dans les villes, les bordures végétales sont souvent faites de buis. Les cimetières, petits ou grands, inconnus ou célèbres, regorgent tous de buis. Les espaces verts autour des églises ou les fameux jardins de curés en possèdent tous au moins un pied, souvent très vieux.
Et les célébrissimes jardins à la française … Imaginez les jardins du Château de Versailles ou ceux des Chateaux de la Loire, dont les broderies de buis seraient desséchées, laissant tomber au sol leurs petites feuilles jaunies et à moitié dévorées par des milliers de chenilles gloutonnes …
Sans parler des buis sauvages que l'on retrouve parfois en forêt et dans tous les paysages sauvages du sud de la France.
Les excréments des chenilles de la Pyrale du Buis, Clamart , 2013
Photo © Yannick Vallet
Au-delà du sort qui attend immanquablement les buis du Théâtre de Verdure de Clamart, et qui forcément me touche un peu, il faut se rendre à l'évidence : cette dévastation qui avance comme un rouleau compresseur risque bien de changer tristement, et pour toujours, l'image que l'on a du paysage français …
Attaqué, Clamart , 2013 - Photo © Yannick Vallet
Pour plus de renseignements vous pouvez toujours consulter les bilans sanitaires édités par le Ministère de l'Agriculture.
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