Quelques tirages de sa série Land Ends étaient regroupées tout au bout de la galerie Côté Seine, comme blottis dans un coin, presqu'à l'abri des regards.
Dans la multitude de photographes présentés, les images de Pavlos Fysakis se détachaient très nettement. Une présence, une vie, une émotion semblaient sourdre de ces paysages souvent déserts, parfois habités seulement d'un être humain assez lointain…
Ordjonikidje, Katja, 2007
The Urals, The easternmost part, Russia
Série Land Ends – Photos © Pavlos Fysakis
Avec Land Ends, le photographe est allé aux quatre coins de l'europe, littéralement. À la recherche de l'identité des européens et de sa limite.
Entre 2006 et 2008, il est donc parti de Gavdos, au sud de son pays puis s'est rendu au nord de l'europe en Norvège, puis à l'est, en Russie et enfin à l'ouest, au Portugal.
"Les quatre « fins » de l’Europe sont aussi différentes géographiquement que leurs habitants se ressemblent. […] Un seul dénominateur commun : les gens. Facteur le plus important mais aussi le plus imprévisible. Qu’ils soient russes ou grecs, portugais ou norvégiens, les habitants des frontières semblent tous avoir été au plus profond d’eux-mêmes. Ils sont les gardiens de ces finitudes européennes, qui, finalement, pourraient être des commencements." (Pavlos Fysakis).
Depuis, il a exploré son voisinage proche puisqu'il s'est rendu sur Skopelos, une des îles de l'archipel des Sporades, en pleine mer Égée.
Série Island – Photo © Pavlos Fysakis
Mais c'est dans sa première série en couleur, Athens, réalisée en 2005, qu'il explore véritablement son environnement proche et ses compatriotes athéniens.